La mangue, pulpe addictive des tropiques

Sa forme ovale agréable, sa peau verte-orangée-violacée sur une chair jaune juteuse et son noyau glissant font l’originalité de ce fruit dont les plus connaisseurs en Europe ne consomment que la version « avion », toujours mûre à point. Une contrainte que les touristes en séjour sous les tropiques n’ont pas à supporter, profitant de l’abondance locale du produit.

Rares sont les personnes à détourner le regard lorsqu’une mangue trône dans une corbeille de fruits. Beaucoup la dégustent même en entier après s’être pourtant promis de n’en manger qu’un quart… C’est le piège de la mangue, un fruit des tropiques à la pulpe addictive dont le volume est parfaitement calibré pour inviter les plus gourmands à « finir le travail », un excès qui serait difficile à réaliser avec un ananas ou une pastèque !

Un arbre jusqu’à 30 m de haut

La mangue appartient donc à cette catégorie de fruits que l’on entame avec plaisir et que l’on achève par péché. Heureux fruit né du manguier, un arbre feuillu dont les plus grands spécimens peuvent grimper jusqu’à 30 m de haut. Si on associe la mangue aux tropiques, le fruit est en réalité originaire de l’Inde et du Pakistan, depuis lesquels il a essaimé dans la plupart des régions chaudes, en Afrique, en Asie, en Amérique centrale et du Sud et aux Caraïbes, entre les tropiques du Cancer et du Capricorne. Mais pas seulement, puisqu’on le cultive aussi autour de la Méditerranée, notamment en Israël et en Espagne.

D’Amérique, d’Afrique… ou d’Europe

La mangue que l’on déguste sous nos latitudes provient donc de ces régions et se retrouve sur nos étals à peu près toute l’année, selon les périodes de productions locales. En janvier et février, elle provient surtout d’Amérique du Sud, en particulier du Pérou. Notre printemps correspond à la maturation des mangues en Afrique occidentale (dont celles de Côte d’Ivoire, grand pays producteur). Puis viennent celles d’Amérique centrale (en juin), du pourtour méditerranéen (Israël puis Espagne, de juillet à octobre) et enfin du Brésil, jusqu’en décembre. L’Inde (1er producteur mondial) et le Pakistan restent les principaux producteurs de mangues, de même que la Chine, la Thaïlande et le Mexique. Au total, plus de 50 millions de tonnes sont produites chaque année. L’Union Européenne en importerait « seulement » un peu moins de 400 000 tonnes. 

Mangue bateau ou mangue avion ?

La majorité des mangues que l’on mange en Europe arrive par bateau et sont donc cueillies bien avant leur maturité, qui se développe plus ou moins bien lors du transport dans les cales des navires. Les experts du fruit ne jurent que par la « mangue avion », cueillie à point et expédiée aussitôt par les airs vers les marchés européens. La Côte d’Ivoire est un spécialiste indiscutable de ce mode de commercialisation, au grand bonheur des gourmets qui n’hésitent pas à mettre le prix pour se faire plaisir – l’expédition aérienne est naturellement plus coûteuse.

3 500 variétés dans le monde

Ceci étant dit, ajoutons que la mangue est tout sauf un fruit « monolithique ». On compterait environ 3 500 variétés dans le monde (!), dont les plus connues sont l’Amélie et la Kent (Afrique), la Keitt (Afrique, Amérique centrale et du Sud), la Haden (Amérique), la Maya (Israël) et la Osteen (Espagne). Les trois premières sont les plus recherchées, pour leurs qualités gustatives, leur fruité et la quasi absence de fibres. Aux Antilles, si l’Amélie est en bonne place, on trouve aussi la Julie. A la Réunion, la Coshgall est en pôle position, suivie par des « mangues greffées ». Attention aussi à la couleur ! Ce n’est pas parce qu’elle est bien dorée, tirant vers le jaune et le violet, qu’elle sera meilleure. Pour ne pas se tromper de mangue (ou du moins essayer), il faut palper le fruit sur son côté le plus mûr, qui doit rester souple mais pas mou, synonyme alors de trop grande maturité.

Au buffet des resorts, le plein de vitamines

En séjour ou en croisière dans les Caraïbes, dans l’Océan Indien ou dans le Pacifique, il y a fort à parier que la mangue soit présente au buffet du petit-déjeuner ou parmi les desserts proposés à table (fraiche, en salade de fruits, en sorbets…). Elle est même utilisée en cuisine comme légume, cuite en compote, pour accompagner une viande ou, dans les îles anglophones (Bahamas, Barbade, Jamaïque…), en chutneys. La consommer, c’est l’assurance de faire le plein de vitamines A (béta-carotène), B9 (conseillée durant la grossesse), C et E, une vitamine dont elle détiendrait le record de concentration, derrière le cassis. 

Plaisir des marchés ou de la cueillette

A toutes ces qualités gustatives et nutritionnelles, il faut en ajouter une troisième : le plaisir de l’achat sur un marché tropical ou de la cueillette sur un arbre, en présence d’un propriétaire ou lors de la visite d’une ferme. En Guadeloupe, en Martinique, dans l’arrière-pays de la Riviera Maya, en République Dominicaine, dans les Antilles anglophones, à la Réunion ou à l’île Maurice, s’il existe des exploitations agricoles qui font commerce du fruit (environ 4 500 tonnes de mangues ont été produites en 2021 à la Réunion, en Guadeloupe et en Martinique), beaucoup d’arbres ont été plantés uniquement pour servir de culture vivrière, dans le jardin ou le champ d’une maison. Quel bonheur alors, en saison de maturation, de croiser un habitant sur le bord de la route qui, après un échange se fera un plaisir de faire goûter un de ses fruits, cueillis directement sur l’arbre !

A la Réunion, en Martinique, en Guadeloupe…

Ce plaisir se retrouve aussi sur les marchés exotiques de Pointe-à-Pitre, Fort-de-France, Saint-Domingue, Saint-Denis-de-la-Réunion, Port-Louis (Maurice), Victoria (Seychelles), Tahiti… et sur toutes ces places marchandes des îles où règnent les odeurs, les saveurs et l’ambiance chaleureuse et débonnaire propre aux tropiques. La mangue, quand on aime, on en devient dépendant !

Dernière mise à jour : 18/07/2025

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