Mosaïque Culturelle à l'île Maurice

Souvent associé aux îles de l’Océan Indien, le cliché du multiculturalisme est une réalité bien ancrée dans cette destination. Peuplée d’habitants d’origine indienne, africaine, chinoise et européenne, l’île offre un éventail de traditions propres à ne pas manquer pour un séjour balnéaire haut en couleurs.

Creuset multiculturel et religieux, population bigarrée, diversité des communautés, mixité… les expressions fusent lorsqu’il s’agit de dresser le portrait humain et culturel de l’île Maurice

Travailleurs indiens, tamouls, hindis…

Cette mixité propre à l'île Maurice provient évidemment de l’Histoire. Y prenant pied au début du 17ème s., les Hollandais ont fait venir des esclaves d’Asie et d’Afrique noire, notamment pour la coupe du bois. Un temps sous administration française, puis anglaise, l’île voit la canne à sucre devenir sa culture principale. Et lorsque l’esclavage est aboli en 1833, un grand nombre de travailleurs indiens (tamouls, hindis…) sont appelés pour prendre le relais dans les champs.

Anglais, créole, français, chinois

Les voyages à l'île Maurice sont donc rythmés par de nombreuses traditions sociales, culturelles et culinaires – une richesse lorsque l’on découvre une nouvelle destination ! La première surprise vient de la langue. Même si l’anglais, idiome officiel, est pratiqué par tous, le créole domine. Le français est également largement parlé sur l'île, les voyageurs français sont ainsi parfaitement intégrés ! Parmi les langues indiennes, le bhojpuri, originaire du nord du sous-continent indien, domine, suivi de l’hindi et du tamoul. Enfin, les 3% de la population d'origine chinoise parlent le mandarin.

Plusieurs religions pratiquées

Sans surprise aussi, l’île est marquée par sa multi confessionnalité. Avec une majorité « d’Indiens », l’hindouisme est la première religion pratiquée. Comme à La Réunion, la destination est émaillée de temples où les fidèles se retrouvent à la moindre occasion. Les catholiques pèsent pour un quart des croyants, alors que 17% de la population est musulmane. 
C’est donc sans surprise qu’en se promenant dans les villages mauriciens, on peut trouver dans la même rue une église catholique, une pagode chinoise, un temple tamoul ou bien une mosquée. "Plusieurs peuples. Une seule nation. Tous Mauriciens". Voilà la devise de l’île Maurice.

 

Port-Louis, le brassage

Depuis l’indépendance du pays en 1968, les droits et les usages des communautés sont garantis. Celles-ci vivent plutôt en autonomie et sont visibles dans des lieux où elles se retrouvent, ainsi que lors de fêtes culturelles auxquelles tous les Mauriciens participent. Une ville symbolise particulièrement ce brassage : Port-Louis. Avec 150 000 habitants, la capitale mauricienne bouillonne de vie, d’odeurs et de couleurs. On y vient pour le shopping et la night life mais il serait dommage de ne pas plonger dans ses musées et ses quartiers communautaires.

 

Des musées pour comprendre l’Histoire

Blue Penny Museum est l’un des musées les plus passionnants du pays. Consacré à l’histoire de l’île, on découvre notamment dans cette belle maison l’aventure de la colonisation et le destin de Port-Louis. Aapravasi Ghat mérite aussi une visite. Derrière ce nom à consonance indienne se cachent d’anciens baraquements qui accueillirent entre 1850 et 1923 les travailleurs immigrés venus d’Asie. 500 000 d’entre eux débarquèrent à l’île Maurice durant cette période, parmi lesquels de très nombreux Indiens mais aussi des Chinois et des Africains. Le site, installé sur les quais face à la gare routière, est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Il témoigne de cette immigration de travailleurs embauchés pour remplacer les africains dans les exploitations de canne à sucre, après l’abolition de l’esclavage.

 

Quartiers communautaires de la capitale

Une fois l’Histoire en tête, Port-Louis offre l’opportunité de se perdre dans ses quartiers ethniques. On ira voir les maisons coloniales créoles chics de Saint-Georges Street, évocation émouvante de Port-Louis au 19ème s. Non loin de la Jummah Mosquee, fief des musulmans de l’île, on se perdra dans Chinatown, où s’aligne une panoplie de commerces et d’édifices typiques de l’Empire du Milieu : boutiques de médecine traditionnelle, magasins d’alimentation, cafés, pagodes… Les premiers membres de la communauté sont arrivés de la région de Guangzhou à la fin du 18ème s. La communauté se retrouve pour prier à la pagode Kwan Tee, à visiter aussi.

 

Dholl puris, boulettes chinoises…

On s’attardera également au marché central, où la cuisine de rue révèle la subtilité des plats « fusion » mauriciens : dholl puris, byryani, gâteaux piments, fartas de manioc, boulettes chinoises, currys de poulet… Ce kaléidoscope d’odeurs et de couleurs se retrouve en d’autres lieux, comme au grand marché de Flacq, au nord-est de l’île.

 

Thaipoosam Cavadee et le lac sacré du Grand Bassin

Mais c’est au chapitre des fêtes religieuses que l’île Maurice tire le mieux son épingle du jeu. Reflet du multiculturalisme du territoire, elles sont autant d’occasions de s’immerger dans des ambiances colorées et émouvantes. Fin janvier, les tamouls célèbrent Thaipoosam Cavadee, en l’honneur d’une déesse et d’un dieu. Tous les temples sont à la fête ! Mi-février, les Hindous célèbrent leur dieu Shiva : cap sur le lac sacré du Grand Bassin, au sud de l’île, où hommes et femmes (en saris bariolés, magnifiques !) se retrouvent par centaines de milliers en pleine nature. L’évènement est ouvert à tous.

Maha Shivaratree, Aïd el-Fitr, Pâques…

Le Nouvel An chinois en janvier ou février, Maha Shivaratree (fête hindoue) en février ou mars, Ougadi (autre fête hindoue) en mars-avril, Ganesh Chaturthi (idem) en août-septembre, Divali (bis repetita) en octobre-novembre, Aïd el-Fitr (rupture du jeune du ramadan) pour les musulmans, Pâques, la Toussaint, Noël chez les Chrétiens, la fête de l’abolition de l’esclavage le 1er février (concerts et spectacles créoles partout sur l’île), la fête nationale le 12 mars… aucun moyen d’échapper au multiculturalisme !

 

Geetgawai et sega mauricien

Pour pousser plus loin le concept de « voyage multiculturel », il reste à découvrir la musique, elle aussi « transverse ». Le Geetgawai, cérémonie hindoue précédant le mariage et composée de prières et de chants est ainsi classé au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Tout comme le Sega mauricien traditionnel, un art créole emblématique. Pour connaître les dates des concerts ou des évènements, le personnel des hôtels peut être d’un grand secours !

 

Triolet, village hindou

On pourra finir l’immersion dans la « mosaïque mauricienne » en se rendant à Chamarel, où la petite église de Sainte Anne est l’objet d’un fervent pèlerinage catholique, chaque année en juillet. Et en allant à Triolet, épicentre de la communauté hindoue. A cinq minutes de Trou aux Biches, ce village est le plus long de l’île (7 km). Avec ses bazars indiens, ses échoppes alimentaires, ses épices, il rappelle l’histoire du peuplement mauricien. Symbole entre tous : le Maheswarnath Mandir, plus grand (et plus beau !) temple hindou de l’île. Construit au début du 19ème s. en l’honneur des dieux traditionnels (Shiva, Brahma, Ganesha, Vishnu…), ses dômes, clochers et statues projettent sans crier gare dans un monde hindou inattendu, l’expression de la diversité mauricienne. 

Dernière mise à jour : 19/05/2023

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