En forêt à la Réunion

La Réunion sort du bois !

Sur l’île de l’Océan Indien, on compte plus d’une vingtaine de forêts. Toutes sont des occasions de balades et de pique-niques inédits dans cette destination plus connue pour son volcan, ses cirques naturels et son littoral. Quand la biodiversité est de la partie, il ne faut pas se priver de la découvrir.

Si l’ONF est présent à la Réunion, c’est qu’il y a une raison ! Un tiers de la surface de l’île est occupé par des milieux naturels d’origine, dans lesquels se cachent de nombreux arbres et plantes endémiques – c’est-à-dire absents ailleurs. Les forêts réunionnaises sont partout, depuis le littoral jusqu’aux étages élevés, à près de 3 000 m d’altitude.

Sur cette île parmi les plus préservées au monde, grâce notamment à l’isolement de ses trois cirques (Mafate, Cilaos et Salazie), l’ONF gère près de 40% de la superficie, soit plus de 100 000 ha. Elle répond aux besoins de préservation de l’environnement mais aussi à ceux de la filière bois et du tourisme, avec des aménagements d’accueil adaptés. Une balade en forêt à la Réunion est l’assurance de découvrir une biodiversité exceptionnelle et des paysages inédits.

La vingtaine de forêts répertoriée se situe pour l’essentiel dans l’espace du Parc national de la Réunion. Traits de caractère principaux : une grande diversité d’espèces à l’hectare (jusqu’à 40, contre 5 dans les forêts tempérées) et une abondance de plantes épiphytes (orchidées, fougères…).

Pour être complet, sachez qu’on distingue… sept types de forêts réunionnaises : les forêts sèches de basse altitude (côte ouest, vestiges) ; les forêts semi-sèches (dans les cirques, très rares) ; la savane herbeuse (vers Saint-Paul) ; les forêts de bois de couleurs des Bas (tropicales humides, les plus riches – au sud et au sud-est, à basse altitude) ; les forêts de bois de couleurs des Hauts (tropicales humides, entre 800 et 2 000 m, souvent enveloppées de brumes – les « forêts de nuages » !) ; les forêts de tamarins des Hauts (dominées par cet arbre) ; les landes de haute altitude (au dessus de 2 000 m).

Dès lors, par où commencer ? Nous ne décrypterons pas ici chacun des espaces référencés. Mais cinq forêts, au moins, sont incontournables. Les voici.

Forêt de Bélouve, jungle trip

S’il n’y en a qu’une à découvrir, c’est celle-ci. Située dans le cirque de Salazie et intégrée au Parc national de la Réunion, c’est l’une des mieux préservées de l’île. Elle est constituée d’une partie de forêt primaire et d’une tamarineraie, cultivée depuis une cinquantaine d’années pour l’exploitation du bois (le tamarin), utilisé en ébénisterie et pour l’artisanat.

Qui dit forêt primaire dit diversité d’arbres et de plantes : c’est plus que jamais le cas ici. La variété et la densité exceptionnelle de la flore se découvrent à pied, en empruntant différents itinéraires balisés. Plusieurs ont été tracés et sont entretenus par l’ONF. Des sentiers de promenades accessibles en famille (comme la réputée randonnée vers le Trou de Fer), jusqu’aux treks plus sportifs, chacun y trouvera son compte.

L’accès en véhicule à la forêt de Bélouve (privilégier un 4x4), ancien cirque montagneux comblé par une gigantesque coulée venue du Piton des Neiges, s’effectue généralement depuis la Plaine des Palmistes, par la route forestière de Béhour-Bélouve. Elle rejoint le gîte de Bélouve. On peut atteindre aussi cet hébergement à pied depuis le village de Hell-Bourg, en 2h d’ascension ardue. Un must à la Réunion.

Forêt de Bébour, bio et zoizos à gogo !

Située au sud de la précédente et étagée jusqu’au sommet du Piton des Neiges, elle couvre 6 000 ha sur les communes de Saint-Benoît et de Salazie. Insérée dans le Parc national, elle est l’exemple typique d’une forêt de bois de couleurs des Hauts.

Classée réserve biologique depuis 1994 en raison de son exceptionnel état de conservation, elle comprend des espèces d’altitude aussi exotiques que le tan rouge, le bois maigre, le mahot, les fanjans (fougères arborescentes) ou le tamarin des hauts, aux troncs tortueux couverts de mousses et de lichens.

Les amateurs d’ambiance Fantasy laisseront libre cours à leur imagination : la brume, fréquente, enveloppe cette forêt d’une ambiance très particulière… La faune en profite pour s’y cacher. Papangues, zoizos verts, jaunes et vierges, ou encore tec tec, y ont élu domicile. Un univers mystérieux à découvrir notamment par le sentier tracé près du Piton Bébour, accessible depuis la Plaine des Palmistes.

Forêts de l’Etang-Salé et de la Côte sous le Vent, bois de côte

Nous avons mis ces deux ensemble car ce sont de rares exemples de forêts littorales à La Réunion. La première se trouve sur la côte sud-ouest. Elle a été créée artificiellement à la fin du 19ème s. pour stabiliser les sols et les dunes de sable noir mais présente aujourd’hui un caractère remarquable.

Étendue sur plus de 1 000 ha, elle abrite des filaos, des petits tamarins d’Inde, des eucalyptus et des bois noirs des bas. Forêt périurbaine proche de la Nationale 1, ses abords sont aménagés pour les loisirs. Au menu : parcours de santé et d’orientation, balades à cheval, VTT, jogging, parc d’attraction et même golf ! Des sentiers de randonnée attendent les marcheurs.

Une sortie idéale en famille.

La seconde forêt est située à Saint-Paul (au nord-ouest), entre la ville et le quartier de Savannah. Elle abrite une réserve naturelle nationale où se trouvent des végétaux lacustres et de rares papyrus. La forêt est traversée par un sentier très accessible permettant d’observer filaos et palmiers.

Forêt du Tévelave, tamarins antédiluviens

Il n’y en a pas deux comme elle ! Etendue dans les hauts de la commune des Avirons, à près de 1 000 m d’altitude, c’est la principale tamarineraie naturelle de La Réunion. Son principal intérêt : l’observation de tamarins centenaires exceptionnels.

L’accès en véhicule s’effectue par la route forestière du Tévelave, depuis les Hauts des Avirons. De part et d’autre de cette route s’échappent plusieurs sentiers de randonnées bien signalés : sentiers du Gol, des Tamarins, des Ouvriers… Des kiosques ont été aménagés pour les pique-niqueurs, offrant de beaux panoramas sur la côte ouest et sud-ouest.

Pour info, la route forestière continue de grimper pendant plusieurs kilomètres jusqu’au Maïdo, où l’on jouit d’une vue extraordinaire – nous pesons nos mots ! – sur le cirque de Mafate.

Forêt de Sainte-Marguerite, cap à l’est

C’est une forêt orientale, posée dans les hauts de Saint-Benoît, au dessus de la côte au Vent. D’une superficie de 160 ha, elle abrite, à 600-700 m, une rare flore endémique de moyenne altitude constituée de corces blancs, de mahots, de bois de négresse, de bois de tambour, de lianes patte poule et de changes écorce – autant de noms inconnus en Europe ! On y trouve aussi des fourrés à pandanus montanus.

Appartenant au Conseil régional, elle est gérée par une association (l’APMNEST) qui accueille le public sur le site de 9h à 16h. Un sentier y est aménagé ainsi que des kiosques pour recevoir les familles, à l’heure du déjeuner.

Pour ceux qui veulent poursuivre l’aventure, il existe plein d’autres possibilités : de nouvelles forêts mais aussi des réserves biologiques et naturelles. A coup sûr une « face cachée » de La Réunion à recommander aux touristes à l’esprit fureteur.

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Dernière mise à jour : 04/11/2019

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