Huiles essentielles, bienfaits tropicaux !
Des Caraïbes à l’océan Indien via la Polynésie, il pousse dans les îles des plantes aromatiques aux vertus apaisantes. Géranium, eucalyptus, aloe vera, ylang-ylang, tiaré… autant de senteurs bienfaisantes à découvrir dans des distilleries locales… et les spas d’hôtels.
→ A la Réunion
Les « huiles essentielles peï ». Comme d’autres produits, c’est ainsi qu’on appelle à La Réunion les onguents extraits des plantes locales. Un bréviaire aromatique long comme le bras tant la destination abrite des végétaux aux senteurs remarquables. Une fois dans l’île, impossible de passer à côté : citronnelle, géranium rosat, vétiver Bourbon, niaouli, ylang-ylang, basilic tropical, eucalyptus, tea tree… enveloppent la Réunion d’un halo de parfums.
Rappelons que ces plantes réunionnaises ne sont pas seulement utilisées pour fabriquer des huiles essentielles. Elles entrent aussi dans la composition d’eaux de parfums, de cosmétiques, de diffuseurs de senteurs, d’huiles alimentaires et même de tisanes. Intéressons-nous ici à celles dont les vertus sont les mieux reconnues pour le corps et la santé : le géranium rosat et l’eucalyptus.
Les vertus du géranium rosat
Le géranium rosat est la plante la plus distillée à la Réunion. Dotée de fleurs roses au parfum puissant, son huile essentielle est obtenue par distillation des feuilles. Ses propriétés lui permettraient d’agir contre le vieillissement de la peau, l’acné et la calvitie. Avec elle, adieu rougeurs, mycoses et dermatites ! Des études démontreraient aussi ses bienfaits pour la cicatrisation des plaies. Enfin, elle est connue pour chasser les moustiques, une qualité à ne pas négliger sous les tropiques…
Originaire d’Australie, l’eucalyptus a été introduit dans plusieurs régions du monde et sa présence à la Réunion daterait des années 1860. On le trouve surtout dans la partie sèche de l’île, à l’ouest. L’huile essentielle d’eucalyptus possède une action expectorante et anti-infectieuse. Elle permet de soulager les maux liés à la sinusite, la bronchite, la toux, l’asthme, et même le rhume et la grippe, ainsi que les douleurs musculaires.
Visite de distilleries dans les Hauts
En vacances à la Réunion, plusieurs lieux permettent de découvrir les secrets de fabrication des huiles essentielles. Il faut pour cela aller dans les « Hauts », là où se trouvent les distilleries et leurs alambics. A la Distillerie du Maïdo, le public peut assister à une démonstration de « cuite » des plantes, dont le géranium. De même qu’à la Maison du Géranium, située à côté. Leurs boutiques vendent évidemment les produits.
A Saint-Leu, La Fontaine Aromatique accueille aussi les visiteurs. Au menu : une « éruption d’huiles essentielles » avec des explications sur la distillation à la vapeur d’eau, le tout dans un lieu très traditionnel. Un passage à la Coopérative agricole des Huiles Essentielles de Bourbon, au Tampon, permettra de découvrir un jardin des Senteurs et de participer à des « ateliers création ». Enfin, ne pas oublier de fréquenter les spas d’hôtels ! Au Palm Hôtel & Spa et à la Villa Delisle Hôtel & Spa, à Saint-Pierre, à l’Akoya Hôtel & Spa, à la Salines les Bains, et dans d’autres resorts, les effluves réunionnaises remettront les corps en ordre de marche !
→ Aux Antilles
Si on interroge dans la rue des grands-mères guadeloupéennes ou martiniquaises sur le sujet, il y a de fortes chances qu’elles racontent qu’autrefois, elles se soignaient avec des herbes aromatiques et des plantes médicinales locales. Après tout, c’était aussi le cas par le passé en Europe. Comme partout dans nos sociétés occidentales, ces savoirs ont été supplantés par la pharmacopée issue de la chimie.
Même si la production d’huiles essentielles dans les deux îles françaises n’a pas la même aura que celle de rhum ou de fruits exotiques, elle existe. Ici ou là, des petites unités de production tentent de faire revivre ces produits traditionnels. En Guadeloupe, c’est le cas de Gérard Beaujour, à Terre-de-Bas, aux Saintes. Sa spécialité : le bois d’Inde. C’est l’un des seuls distillateurs de ce produit dans l’archipel. Cet « arbre-épice » a beaucoup de vertus. Il est antifongique, antibactérien, antiseptique, antiviral… et apaise les morsures du soleil. Idéal en massage ! On peut retrouver le produit sur leur exploitation et dans certaines pharmacies de l’île.
Roucou, curcuma, moringa, bois d’Inde…
Au Gosier, Sandy Moutoussamy fait revivre les produits de jadis. Cette chimiste de formation a créée sa marque, Arom’Lokal, et conçoit des huiles essentielles de curcuma, de roucou, de moringa, d’ylang-ylang... Utilisées en massage, elles ont des effets anti-inflammatoires ou apaisants. La situation est similaire en Martinique, avec des initiatives locales qui contribuent à relancer la production d’huiles essentielles. Ainsi d’Essens & Vie, au Gros Morne, et de L’Herboristerie Créole, à Saint-Joseph.
Mais pour percer les meilleurs secrets de la cosmétique antillaise, on conseille plutôt deux choses : passer un peu de temps sur les marchés de Pointe-à-Pitre et de Fort-de-France et pousser la porte des pharmacies locales. En faisant part d’un éventuel bobo, en écoutant les conseils des vendeuses sur les stands ou des doctes pharmaciens derrière leurs comptoirs, il y a fort à parier qu’ils vous conseilleront un baume ou une « huile de grand-mère » inconnue (à base de banane, d’hibiscus, d’aloe vera…), qui saura soulager mieux qu’un médicament remboursé par la Sécurité Sociale…
Toubana Hotel & Spa en Guadeloupe, Carayou Hotel & Spa en Martinique
Enfin, les spas des hôtels guadeloupéens et martiniquais utilisent aussi les huiles essentielles à base de produits locaux. Cap par exemple sur Le Toubana Hotel & Spa en Guadeloupe, à Sainte-Anne, ou sur le Carayou Hotel & Spa, en Martinique, aux Trois-Ilets, avec vue imprenable sur la baie de Fort-de-France.
→ En Polynésie
Tiaré et monoï. Voilà les deux produits qui viennent spontanément à l’esprit quand on pense aux huiles essentielles polynésiennes. Autant le savoir d’entrée, le second… découle du premier ! Le monoï est en effet obtenu par macération des fleurs de tiaré dans une huile extraite de la noix de coco. Au-delà de son odeur suave si envoûtante (une promesse de tropiques et d’été même quand on est à 10 000 km de là), les propriétés de ce baume sont immenses.
On peut l’utiliser comme huile bronzante (mais pas anti-UV) et aussi, dans le désordre : comme hydrateur de peau (à appliquer après la douche) ; huile de massage (effet garanti contre les courbatures, à tester dans les spas des hôtels de Polynésie) ; protecteur des cheveux (il évite leur dessèchement). On ne compte plus également les savons, shampoings et autres gels parfumés au monoï, vendus dans toutes les boutiques de Papeete et d’ailleurs.
Le monoï semble encore produit majoritairement par de petites unités artisanales et familiales. L’une d’elles est la société Tevi Tahiti, fondée en 2001 et implantée à Punaauia. On retrouve leurs produits en magasins et dans des pharmacies. Gage de qualité et d’origine, le monoï de Tahiti bénéficie d’une AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) depuis 1992, seul produit polynésien reconnu par une telle appellation.
Autre produit local plus exclusif : l’absolu de tiaré. Nommé aussi huile essentielle de tiaré, cette crème extraite de l’arbuste Gardenia taitensis, à l’arôme riche, est présente dans de nombreux parfums exotiques. En aromathérapie, elle est utilisée pour ses vertus apaisantes et entre dans la composition d’huiles anti-douleurs ou anti-inflammatoires. Sa formule chimique aiderait à lutter contre les rides et les tâches de vieillesse.
Il va de soi que les spas des hôtels polynésiens, qu’ils soient à Tahiti comme l’Intercontinental Tahiti Resort & Spa, à Moorea comme le Manava Beach Resort & Spa, à Bora Bora (Conrad Bora Bora Nui) ou à Rangiroa (Kia Ora Resort & Spa), sauront convaincre les clients les plus indécis des faveurs que procurent ces deux élixirs du Pacifique.
Dernière mise à jour : 28/02/2023
Suggestions d'articles
