Ces fruits tropicaux qui font rêver

Au naturel ou pressés en jus, ils sont indissociables d’un séjour réussi dans les îles. Présents à la table du petit-déjeuner ou sur les marchés, en voici cinq à goûter absolument, aux Antilles, dans l’Océan Indien ou en Polynésie. Première série avec la banane, l’ananas, la mangue, la noix de coco et la papaye. 

Banane

Fruit banal et déjà connu, pensez-vous ? Attendez d’être sous les tropiques ! Car si la banane « industrielle » de nos étals européens est strictement normalisée, voire aseptisée, il en est autrement de celles poussant dans les petites exploitations des îles. Bananes plantains, roses, bios, « mignonnes », fe’i…  De toutes formes et aux goûts multiples, les bananes de Martinique, de Guadeloupe, de la Réunion et de Polynésie française regorgent de saveurs. Avec leur chair épaisse, les bananes plantains, plus grosses que les bananes « dessert », sont consommées comme féculent, en frites, chips, purée… Elles accompagnent avec bonheur les viandes. 

Les bananes roses, très présentes dans les Antilles françaises, sont plus courtes que les bananes classiques et se mangent quand la peau devient rose pourpre. En salade de fruits ou en pâtisserie, elles sont savoureuses ! A la Réunion, les bananes « mignonnes » sont parmi les plus consommées. Parfois nommée « banane figue », on la trouve toute l’année. Particularités : une peau fine et une chair moelleuse et sucrée. Elle se consomme en dessert mais aussi en confitures, en bonbons, flambée…

En Polynésie, on mange la Fe’i. Elle se distingue par sa couleur orange vif, son goût sucré autant qu’acidulé et, sur l’arbre, par des régimes poussant… vers le haut. C’est une banane féculent, que l’on mange avec du poisson ou de la viande, cuite à l’eau, au four ou dans le fa’a, un plat préparé dans un four de cuisson enterré.

Ananas

Encore un fruit tropical que l’on connaît bien en Europe ! Issu d’Amérique du sud, il a essaimé en Amérique centrale et dans les Caraïbes au fil des siècles. De nos jours, le Costa Rica est l’un des plus importants exportateurs d’ananas au monde. 28 millions de tonnes ont été produites sur la planète en 2020. Ce gros fruit lourd à l’écorce dure et piquante cache une fraîcheur et une saveur juteuse exceptionnelle. 

Plusieurs espèces se retrouvent sur les marchés. Le « Cayenne lisse », multiplié jadis en Guyane, est l’une des plus connues dans le monde. Sous sa peau jaune-orange, il cache une chair pâle très juteuse, sucrée et acide. En Guadeloupe, on trouve la variété « bouteille », de forme plus allongée, mi jaune mi vert à maturité. Extrêmement parfumée et sucrée, elle excelle en fruit de bouche et dans les cocktails.

A La Réunion, on cultive la Queen Victoria. Très épineux, le fruit protège une pulpe couleur or, juteuse et fondante. On le trouve aussi désormais aux Antilles. L’ananas fait partie de l’identité tropicale. Et la vision des champs plantés de ce végétal bas aux longues feuilles vertes participe de l’immersion dans les campagnes d’outre-mer, là où chaleur et soleil contribuent à l’essor de ce fruit succulent. 

Mangue

Ce fruit ne laisse pas indifférent ! Craquante ou fondante, la mangue peut vite rendre addict, au point d’aller racler les ultimes parcelles de chair accrochées à son noyau glissant. Fruit d’un arbre venu d’Asie, il cache sous sa peau verte, jaune ou rouge, une chair jaune nourrissante, sucrée et délicate. Le goût ressemble à celui de la pêche. Un vrai bonheur pour les gourmets ! La mangue serait le 6ème fruit le plus produit au monde, après la banane, la pomme, le raisin, l’orange et la noix de coco. Le premier producteur est l’Inde. Viennent ensuite la Chine, l’Indonésie et le Mexique. Selon la FAO, la production pourrait atteindre 65 millions de t en 2028, contre environ 40 millions de nos jours. 

C’est bien mûr que ce fruit est le meilleur. Les Européens connaissent les « mangues avion », terme utilisé en Afrique pour qualifier ces fruits cueillis à point et expédiés par voie des airs, afin d’être consommés sans tarder. Sur place, la mangue est toujours parfaite ! En Guadeloupe, on aime la mangue Julie, un peu ovale, sans fibre et au goût prononcé. On mange aussi la Reine Amélie (peau très fine), la Pomme (peu fibreuse), la Mango-Bœuf (ellipsoïde). En cuisine, on utilise la Mango-Fil et la mangotine, dont on aspire le jus. La mangue verte, hachée, se mange aussi en vinaigrette. Autant de variétés à retrouver en Martinique, dans des champs ou des jardins, récoltée de mai à août sur des arbres pouvant atteindre 30 m de haut.

À La Réunion, il existe une dizaine de variétés de mangues. C’est l’arbre fruitier tropical le plus commun. Les locaux lui attribuent des bienfaits contre la fatigue, le cholestérol, les maux de gorge… Comme ailleurs, elle se déguste fraîche, en jus, sorbets, coulis, chutneys, confiture, tarte et bien sûr en punchs ! Verte, elle peut être ajoutée à un plat de rougail. En Polynésie, enfin, on en trouve de toutes sortes, cueillies à partir de mi-novembre. Elle constitue un complément de revenus pour certaines familles.

Noix de coco

Quel fruit incarne plus les tropiques que la noix de coco ? Penché sur le sable blanc, le feuillage bruissant sous les alizés, l’arbre qui la produit, le cocotier (une variété de palmier), est typique des plages caribéennes, de l’océan Indien et de Polynésie. Le fruit, lourd, rond… et dangereux quand il tombe (une noix peut peser jusqu’à 1,5 kg, ne jamais installer sa serviette de plage sous un arbre !) est un « couteau suisse » aux multiples usages. Coupée à la machette, sa coque contient un jus délicieux (l’eau de coco) que l’on sirote avec une paille insérée dans le fruit. Elle peut servir aussi d’eau de cuisson pour le riz. 

Sa pulpe est succulente. Une chair craquante que l’on détache à la petite cuillère, appelée « nan nan » aux Antilles. On peut également la râper pour agrémenter les plats créoles (poulet, poisson, sauce au curry, pâtisserie, confiserie…). La pulpe sert en prime à fabriquer le lait et la crème. Le premier aromatise viandes et poissons. La seconde entre dans la composition de cocktails exotiques. Ecrasée, la pulpe produit une huile utilisée en cosmétique. La peau sert à fabriquer des tapis ou des sacs tandis que les feuilles recouvrent les toits de maisons ou servent à concevoir des paniers. Bref, la noix de coco est un fruit « total » !

 

L’Indonésie, les Philippines et l’Inde forme le trio de tête des producteurs. Le Sri Lanka est aussi dans le top 10. Côté usage, chaque région tropicale a ses recettes. En Polynésie, on utilise le lait de coco comme sauce pour le poisson cru à la tahitienne et le cochon grillé. La récolte du coprah mobilise aussi les polynésiens. Il s’agit de la chair de la noix de coco, que l’on prélève puis sèche pour extraire l’huile de coprah. À ne pas confondre avec l’huile de coco (obtenue par pressage de la chair fraiche). L’huile de coprah sert notamment à la fabrication du célèbre monoï, obtenu par mélange avec la fleur de tiaré.

Papaye

La papaye est un gros fruit ovale, long de 20 à 30 cm, qui présente une chair orangée quand on le coupe, tassée autour d’un cœur composé de graines noires. Et il y a de quoi manger : le fruit, issu seulement des papayers femelles, peut peser jusqu’à 5 kg ! Originaire du Mexique, la papaye est produite en majorité en Inde, au Brésil et en Indonésie. La République dominicaine est aussi un gros pourvoyeur. Le fruit a beaucoup d’usages. Le latex de la papaye verte est utilisé pour fabriquer des chewing-gums. Aux Antilles, on utilisait autrefois les feuilles de papayer pour attendrir la viande crue, avant de la consommer. Dans les Caraïbes, graines et latex peuvent servir de vermifuge, alors que les infusions de feuilles sont recommandées pour les affections gastriques. Ceci grâce à une enzyme du fruit, la papaïne.

Mais comme touriste, on l’apprécie mieux sur la table ! En tant que fruit, mais aussi comme légume, cuit comme une courge. Dans les Caraïbes, la papaye verte se déguste en daube ou en gratin. On en fait aussi une délicieuse confiture. À la Réunion, on aime la papaye colombo, également crue ou cuite. Crue, elle est utilisée pour préparer des desserts, des coulis, des glaces, des sorbets… Cuite, quand elle est encore verte, elle devient un délicieux légume, flan ou potage. Séchées et écrasées, ses graines noires se transforment en épice pour relever les plats en sauce.

Dans le Pacifique français, le papayer est appelé l’arbre à pharmacie, en raison des vertus médicinales de ses fruits et de ses feuilles (voir ci-dessus). Dans l’assiette, la papaye peut être arrosée de lait de coco et dans le verre, pressée en jus frais ou en smoothie (avec de la carotte et de l’orange, c’est un excellent détox !). Les Tahitiens aiment aussi les pai goyave (chaussons à la goyave) et le po’e, une purée de papaye et de farine de manioc cuite au four traditionnel dans des feuilles de bananier, avec du lait de coco. Succulent !

Dernière mise à jour : 20/02/2024

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