Huahine, la "belle inconnue" des îles Sous-le-Vent

Comme Maupiti, cette île de l’archipel de la Société est restée secrète, à l’écart du grand tourisme international. Le voyageur qui débarque dans l’un des rares hôtels ou pensions plonge ici dans une Polynésie hors du temps, entre montagnes luxuriantes, lagon irréel, sites sacrés et traditions séculaires. Bienvenue dans le rêve Pacifique…
 

A seulement 40 mn de vol de Tahiti, Huahine fait changer le voyageur de paradigme. Finie la société de consommation et l’ardeur de Papeete, place au silence et à la langueur d’une île-refuge. Huahine, c’est en réalité deux îles-jumelles (Huahine Nui et Huahine Iti), montagneuses et forestières, avec un point culminant perché à 669 m (le mont Turi). Elles sont reliées par un pont séparant deux baies. L’ensemble est entouré d’un récif corallien protégeant un lagon de rêve, propice à toutes les activités nautiques.
 

Dit ainsi, on pourrait penser qu’il n’y a rien de nouveau sous les tropiques du Pacifique... Après tout, la plupart des îles à lagons de la Polynésie française n’offrent-elles pas le même profil ? Sans doute, sauf qu’ici, absence de tourisme de masse et préservation des traditions se conjuguent pour proposer une île absolument intègre, réputée pour l’ultra gentillesse et l’accueil remarquable de sa population.
 

On s’en rend compte dès le pied posé à Fare, à Huahine Nui, principale localité de cette île peuplée de 6 000 habitants. Rythme ralenti et débonnaire, sourires éclatants et simplicité sont les mots d’ordre de ce bourg authentique, bordé d’une plage de rêve et adossé aux pentes fertiles du mont Turi.
 

Le littoral de Huahine cumule tous les atouts pour un séjour balnéaire accompli. Hormis la plage de Fare, le secteur de Parea, sur Hauhine Iti, est le plus accueillant. La baie d’Avea y est un lieu privilégié pour les accros de farniente sableux et de plongée avec masque et tuba. Kayak de mer, balades en bateau, en pirogue, planche à voile, jet-ski, surf et pêche sont aussi des loisirs très pratiqués.
 

Tout autour de Huahine, le récif corallien offre ses motu (îlots) pour des escapades "Robinson", à l’image du Jardin de corail, situé au bout du motu Maeva (mot signifiant "accueil", en tahitien). Il est aussi prétexte à de belles plongées sous-marines. Parmi la dizaine des sites répertoriés, trois sortent du lot. La passe de Fitii est riche en carangues, barracudas, platax et requins, en plus du spectacle habituel des petits poissons tropicaux. 

Plus sportive, la passe d’Avapehi permet d’observer aussi des raies léopards. Quant à Fa’a Miti, côté océan, c’est un site accessible à tous les plongeurs. On y découvre de nombreux coraux autour desquels évoluent des requins à pointes noires, des poissons papillons, lions et Napoléon, ainsi que des chirurgiens et de grosses murènes.

Après la mer, la terre. Gros avantage, une route circulaire effectue le tour complet des deux îles. De préférence pas en voiture ! L’idéal est d’effectuer la boucle à vélo électrique (location) ou en bus locaux, en deux fois si nécessaire. Le tour de Huahine Nui fait 60 km, celui de Huahine Iti, 35 km. Il permet de connecter les huit villages de l’île… et votre âme à celle des locaux. En chemin, découvrez le mont Tavaiura, sur la presqu’île de Fitii (où se trouve l’hôtel Royal Huahine, accessible seulement en bateau), aux formes rappelant celles d’une femme enceinte allongée ; traversez les villages "oubliés" de Haapu et Maroe ; faites une halte devant un étal de vendeurs de fruits ; arrêtez-vous au bord du lac Fauna Nui, partie fermée du lagon, au nord ; admirez le paysage depuis les points hauts, comme celui situé juste au sud du village de Faie.
 

Un stop est de toute façon i-né-vi-ta-ble : celui à Faie, au bord de la rivière qui traverse le village. D’énormes anguilles aux yeux bleus ont colonisé le cours d’eau, évoluant sous des racines immergées. Les riverains leur donnent des restes de repas à manger, expliquant leur "sédentarité". Ces poissons occupent une place particulière dans la mythologie polynésienne. Ils sont associés à une anguille divine qui aurait fait germer un cocotier, arbre source de vie…
 

Si l’île est riche en poissons, elle est aussi agricole. A l’occasion d’une randonnée ou d’une sortie en 4x4 dans les montagnes, magnifique expérience dans les hauteurs, le paysage architecturé par l’homme se dévoile. Huahine est réputée pour ses plantations de melons, de bananes et de vanille. Une profusion de saveurs (et d’autres fruits encore) à déguster dans les hôtels, pensions et restaurants de l’île, où la notion de circuit court fait force de loi ! 
 

Les motu de la côte nord portent eux-mêmes des cultures de melons et de bananes mais il y pousse également des pastèques, des ignames, des taros… Pour être complet sur le thème des plaisirs gustatifs, nous recommandons de visiter une vanilleraie. Il en existe plusieurs, il suffit de demander aux locaux. Parfait pour tout (ou presque) apprendre sur la culture de cette plante et repartir avec quelques brins parfumés.

Huahine possède une autre particularité. Elle est l’île de Polynésie qui recense parmi le plus grand nombre de marae, ces sites sacrés pré-européens. L’île en compte près de 200, dont une trentaine est restaurée. Une majorité se trouve près du village de Maeva, au nord de Huahine Nui, près du lac Fauna Nui. Sacrés, ces enclos de pierre ont survécu au temps. Ils sont les uns à côté des autres, certains surplombant le lac depuis la colline de Matairea.
 

Les recherches ont permis d’identifier les marae des anciens chefs de clans de l’île et d’autres à finalité cérémonielle, au milieu de fondations de maisons occupées jadis par des édiles et des prêtres. Un chemin, tracé dans la forêt tropicale, permet de les découvrir. Ambiance surréaliste garantie… Des fouilles ont mis à jour des ateliers de construction de pirogues. Une légende de Huahine raconte que c’est le Dieu Hiro qui aurait coupé l’île en deux, à l’aide, justement, de sa pirogue. Une autre prétend que c’est un javelot, lors d’une compétition entre dieux rivaux. La cosmogonie polynésienne est sans limite…
 

On ne peut pas quitter Huahine sans revenir un peu les pieds sur terre… ni emporter avec soi quelques souvenirs. Cela tombe bien, l’île abrite aussi une poignée d’artisans dont le travail saura agrémenter votre intérieur… ou votre look. A la ferme perlière, à Faie, vous découvrirez la perle noire et les splendides poteries "marines" de Peter Owen, fabriquées avec un émail provenant du fond du lagon. Sur le motu Maeva, les peintures de l’artiste américaine Mélanie séduiront les amateurs d’exotisme (Galerie Umatatea). La distillerie Huahine Passion ravira les fans de liqueurs locales artisanales. A Parea, les fashion addicts craqueront pour les paréos colorés peints à la main ou teintés et séchés au soleil. Juste avant l’aéroport du retour (moment difficile…), la bijouterie Motu Trésor et son exposition de coquillages alourdira encore un peu votre bagage. Mais que ne ferait-on pas pour emmener avec soi un petit morceau de Huahine…


Dernière mise à jour : 07/05/2021

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