République Dominicaine, le pays "animal"

Alors que jusqu’en mars s’étire la saison d’observation des baleines, l’occasion est belle de découvrir d’autres espèces emblématiques du pays. Car du bord de mer aux montagnes verdoyantes du centre, la "Rep Dom" regorge d’une faune diversifiée propice à des excursions 100% nature.

Saison des amours, entre mi janvier et fin mars. Transformée en lupanar géant, la baie de Samaná voit batifoler 1 500… baleines à bosse, venues des mers froides s’accoupler ou mettre bas en "Rep Dom". Un spectacle fascinant que de nombreux prestataires font découvrir en bateau au départ de Santa Bárbara de Samaná, principal port d’embarquement des touristes en quête de sensations fortes. 

 

Pourquoi les baleines ont-elles choisi ce refuge pour assurer leur descendance ? N’y a-t-il pas d’autres baies aussi accueillantes dans les Caraïbes pour leurs parades amoureuses ? Si, mais celle-là offre un triple avantage : s’enfonçant loin dans les terres, elle est protégée des humeurs de l’Atlantique ; très profonde, elle permet aux baleines d’évoluer à leur aise ; et en bon sanctuaire marin qui se respecte, elle est riche en plancton et nutriments dont elles se nourrissent par kilos. Quel spectacle alors de voir ces géantes des mers épanouies de 40 tonnes bondir hors de l’eau en retombant avec fracas dans des gerbes d’écume ! 

 

Officiellement déclarée Sanctuaire de Mammifères Marins en 1986, la baie de Samaná et son cirque animal se découvre idéalement en bateau. Mais ceux que le mal de mer dérange ont d’autres options. A l’extrémité nord de la baie, à l’est de Santa Barbará de Samaná, la pointe Balandra abrite un observatoire depuis lequel on peut voir les baleines se diriger vers le fond de la rade. 80% d’entre elles longent chaque année cette pointe avant d’aller se blottir dans les tréfonds de la baie. Le cap offre en prime une vue exceptionnelle sur le littoral. Inutile de dire que les jumelles sont conseillées !
 

Autre lieu, plus didactique : le musée de las Ballenas, à Santa Barbará. Bien que de taille réduite, il propose une intéressante présentation des baleines à bosse et de leur migration annuelle vers la côte de la République Dominicaine. Si la baleine est la star de Samaná, d’autres animaux marins y ont aussi élu domicile. Comme les tortues de mer, les dauphins et les lamantins. Les lamantins… Fascinant animal que ce gros bébé aquatique dont le museau gris clair pointe parfois à la surface près des mangroves.

 

Il est un endroit où l’observer est un jeu d’enfant : Estero Hondo. Sur la côte nord, entre Puerto Plata et San Fernando de Monte Cristi, ce "lagon dans les terres" abrite la plus grande colonie des Caraïbes. Dans ce site accessible en voiture, une tour d’observation offre une vue plongeante sur l’univers humide et végétal où évoluent ces poupons attachants, une espèce herbivore hélas menacée de disparition. On peut aussi les voir en louant un kayak.

Et la faune sous-marine, n’est-elle pas un motif suffisant de s’envoler pour la République Dominicaine ? Le doute n’est pas permis. Mais la diversité des sites de plongée mérite à elle seule un article que nous aurons l’occasion de proposer bientôt aux lecteurs de ce blog.


Retour sur la presqu’île de Samana… Face à Santa Barbará de l’autre côté de la baie, se trouve Sabana de la Mar. La ville est bordée à l’ouest par le parc national de Los Haitises, haut lieu d’observation des oiseaux dominicains. L’autre richesse animalière du pays. Grâce à sa géographie diverse, étendue de la mer aux hauts sommets (le point culminant du pays, le Pico Duarte, 3 098 m, est le plus haut sommet des Caraïbes), la "Rep Dom" est un sanctuaire pour les volatils. 32 espèces endémiques, dont le célèbre faucon de Ridgway qui vole au dessus des collines et des vallées de l’intérieur, ont été recensées. Elles font partie de la centaine d’espèces d’oiseaux qui égayent de leurs chants les paysages dominicains. 

 

Dans les 1 600 km² de nature inviolée du parc de Los Haitises, des guides spécialisés proposent de débusquer en bateau, en kayak ou en randonnée les plus jolis spécimens. Parsemée de cayes (îlots) et de grottes, la mangrove est leur premier refuge. C’est dans cet écosystème complexe que l’on peut apercevoir notamment pélicans, frégates des mers, hérons, pics d’Hispaniola et piculets des Antilles.

 


Une dizaine de réserves et d’autres parcs jalonnent le territoire. Ceux des montagnes sont parmi les plus propices à l’observation. Dans les parcs Armando Bermúdez et José del Carmen Ramírez, points d’entrées vers les sommets de la Cordillera Central (dont le Pico Duarte), les oiseaux sont rois. A voir : la cigua palmera (emblème national du pays), l’amazone d’Hispaniola, l’hirondelle dorée, la paruline bleue à gorge noire… et des grands rongeurs, comme le rare hutia. 

Toujours dans le centre, le parc national de Valle Nuevo et la réserve scientifique d’Ebano Verde sont connus pour protéger des milliers d’oiseaux. A plus de 2 000 m d’altitude, papillons et amphibiens ont aussi leur mot à dire à Valle Nuevo. Quant à Ebano Verde, elle abrite plus de 100 espèces d’oiseaux ainsi que des lézards et des grenouilles arboricoles géantes.

Proche de la frontière haïtienne, le sud-ouest du pays est moins fréquenté. C’est pourtant un paradis méconnu de la faune. Au bout de la pointe qui plonge à l’extrême sud dans la mer des Caraïbes, le parc national de Jaragua est la première réserve de biosphère du pays. Ses écosystèmes imbriqués (mer, lagon, mangrove, grottes, îles…) hébergent tortues luths, caouannes et tortues vertes, ainsi que 130 espèces d’oiseaux, dont une dizaine endémiques. Avec un guide local, on pourra apercevoir des ibis blancs et des flamants roses, des pigeons à couronne blanche et des balbuzards pêcheurs, des hérons bleus et des spatules rosées… Une vraie arche de Noé tropicale.

 

Même profusion dans le parc national de Sierra de Bahocuro. Voisin du précédent, ses 1 000 km² de forêts sèches et humides sont le royaume des ornithologues. Le long de sentiers balisés, 100 espèces cohabitent, dont le konichon dominicain blanc et noir, le bec-croisé bifascié rougeoyant et la conure maîtresse, un splendide perroquet vert et rouge.

Ce sud-ouest dominicain possède un autre atout animalier : les reptiles. C’est ici, notamment sur le Lago Enriquillo, le plus grand du pays, que se cache une forte population de crocodiles américains. Des excursions sur le lac et à l’Isla Cabritos permettent de les contempler. Un peu partout dans les parcs du sud-ouest, les amateurs de faune auront aussi la chance d’observer des iguanes et des rongeurs. Iguane rhinocéros ou de Ricord, solénodon paradoxal ou plagiodonte de Saint-Domingue… la destination tropicale est diablement profuse en quadrupèdes en tous genres.

 

Un mot enfin sur l’est dominicain et Punta Cana. Ce n’est pas le plus riche en faune. A ceux qui séjourneraient dans l’un des resorts de la côte sans avoir le temps de gagner le nord ou le sud, deux solutions alternatives s’offrent à eux. Face à l’île Saona, le parc national de Cotubanamá abrite environ 300 types d’oiseaux. Plus près des hôtels encore, le parc Indigenous Eyes Ecological Park & Reserve (payant), dévoile une dizaine de lagons d’eau douce pour nager et des centaines d’espèces d’oiseaux et d’iguanes. Même en mode farniente, il est possible de plonger dans l’exubérante nature dominicaine !
 

Dernière mise à jour : 29/09/2023

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