Le thé, la belle affaire du Sri Lanka

Culture emblématique du pays, elle sculpte les paysages de l’île comme les temples bouddhistes façonnent l’architecture des villes. La tentation est alors grande de réaliser un circuit pour voir les plantations et même participer à la cueillette et à l’élaboration du thé. C’est ce qu’Exotismes propose dans certains de ses tours à destination.

Tout voyageur rentrant d’un circuit au Sri Lanka a forcément en tête (et dans son appareil photo !) des images de collines de thé dont les rangs suivent gracieusement les courbes de niveau. De même qu’il garde en mémoire ces scènes où des cohortes de femmes avancent à la file, têtes couvertes d’un foulard pour se protéger du soleil, cueillant à la main les feuilles de thé avant de les jeter dans des paniers en osier portés sur le dos. Sri Lanka et le thé, c’est une histoire fusionnelle, prétexte aux plus beaux itinéraires ! Comme ceux proposés par Exotismes, nommés « Hors des sentiers battus » et « Kandy et la région du thé ».


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Cannelle, café, cacao… puis le thé

Le thé n’est pourtant pas depuis toujours la culture emblématique de l’île. Sous la domination coloniale hollandaise, au 18ème s., la cannelle est la production phare. Quand une crise économique touche l’Europe dans les années 1830 et impacte les exportations de cet épice, l’autorité anglaise, qui a pris le pouvoir à Ceylan, se tourne vers la production de café. Las, une quarantaine d’années plus tard, le champignon responsable de la rouille orangée décime les plantations. Place au cacaoyer… lui aussi touché par des maladies ! C’est au tour du thé de s’imposer : dès la fin du 19ème s., il devient majoritaire au Sri Lanka.

 

En 1867, dans la région de Kandy

Son introduction rappelle les temps épiques où le pouvoir colonial ne se privait pas de dérober chez les voisins les plants qui l’intéressaient. Au début du 19ème s., les Anglais avaient ainsi chipé en Chine et en Inde des pieds de thé, cultivés à titre de tests dans certains jardins cinghalais. Mais le véritable essor est à mettre au crédit d’un dénommé James Taylor. En 1867, ce sujet de sa Gracieuse Majesté (écossais), décide de faire planter du thé dans la région de Kandy, au centre de l’île. Puis il monte un atelier de transformation. La pompe est amorcée et la dernière partie de ce siècle voit le thé s’imposer dans la colonie, relayé par d’autres pionniers britanniques (dont Henry Trafford). Dans les années 1890, Thomas Lipton s’arrête à Ceylan lors d’un voyage vers l’Australie. Il y rencontre James Taylor et décide d’importer du thé en Angleterre. 

Cinquième producteur mondial

Au tournant du 20ème s., les usines de transformation (séchoirs, machines à rouler…) se développent, la production s’étend et la profession se structure… En 1893, lors de l’Exposition Universelle de Chicago, le thé de Ceylan fait fureur : plus d’un million de paquets sont vendus. En 1925, un institut de recherche est créé et deux ans plus tard, la production de l’île dépasse les 100 000 t, tout pour l’exportation. Le succès du thé noir de Ceylan ne se démentira plus : 200 000 t dans les années 1960 ; plus de 300 000 t en 2000… De nos jours, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Sri Lanka, en dépit de sa petite taille, est le cinquième producteur mondial de thé et le troisième exportateur (statistiques 2020). Les deux premiers producteurs restent la Chine (n°1) et l’Inde, suivis par le Kenya et le Vietnam. Au Sri Lanka, selon un rapport de la FAO datant de 2016, 400 000 petits exploitants produiraient du thé dans le pays et l’industrie ferait vivre plus de 2 millions de personnes, soit un dixième environ de la population.

Territoire culte de Nuwara Eliya

Pour l’étranger en voyage sur l’île, il faut évidemment quitter la côte et ses resorts pour découvrir cette agriculture et ses plantations spectaculaires. Plusieurs régions sont vouées à la culture du thé. La zone la plus importante demeure celle de Kandy. Les autres secteurs principaux sont ceux de Kurunegala, Matara, Badulla et Kegalle. Hormis Matara, à l’extrême sud, tous sont situés au centre du pays, entre 600 et 2 000 m d’altitude. Un dernier territoire, plus petit, est aussi très célèbre : Nuwara Eliya. Ce secteur est particulièrement scénique avec ses forêts d’eucalyptus d’altitude, ses cascades et ses plantations à perte de vue.

Balade à pied dans les parcelles…

Les clients d’Exotismes choisissant le circuit « Kandy et la région du thé » (7 jours/5 nuits) auront aussi tout loisir de profiter des paysages exceptionnels… et de visiter une plantation. Le cinquième jour de l’itinéraire, en quittant Kandy en direction de Ramboda, une partie de la journée est consacrée à la découverte d’une exploitation. Au menu : balade à pied dans les parcelles de thé ; visite d’une manufacture de transformation ; dégustation du breuvage ; et achats à la boutique d’usine. 

… et fabrication de sa production

L’immersion est encore plus complète dans le circuit « Hors des sentiers battus » (8 jours/6 nuits). Le cinquième jour, dans cette région justement iconique de Nuwara Eliya (très exactement à Mandaram Nuwara), une partie du temps est dévolue à l’expérience « Leaf to Cup », plongée dans la vie quotidienne des producteurs de thé. La session débute par une séquence de cueillette avec les locaux. Au milieu des collines, c’est l’occasion de côtoyer ces femmes en saris qui, depuis des lustres et dans des conditions parfois difficiles, excellent dans la récolte manuelle des feuilles, jusqu’à 15 à 20 kg par jour et par personne. Puis vient la visite de la fabrique, l’usine où le thé est séché puis transformé en fragments. Chaque visiteur a l’opportunité de participer à ces tâches puis d’emballer sa propre petite production afin de l’emporter chez soi pour sa consommation ou pour l’offrir à des proches. Une expérience immersive enrichissante.


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Thés Pekoe, le nec plus ultra

Bien sûr, cette cession sera aussi mise à profit pour mieux connaître les caractéristiques et les usages du thé au Sri Lanka. Trois types de plants sont grosso modo distingués : les thés Dust, d’entrée de gamme ; les Leaf, produits intermédiaires ; les thés Pekoe (dont l’Orange Pekoe), les plus recherchés, généralement issus des parcelles situées le plus en altitude. Les Sri-Lankais, gros consommateurs, boivent ces thés noirs le plus souvent avec du lait (chauffé avant) et du sucre. A chacun d’effectuer le meilleur dosage pour en profiter pleinement !

Dernière mise à jour : 03/03/2023

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