L’île de la Dominique, le sanctuaire antillais

Située à mi-chemin entre la Martinique et la Guadeloupe, cette île possède deux atouts maîtres dans sa manche : une nature sauvage préservée et la présence des derniers amérindiens caribéens, les Kalinagos. Une destination rêvée pour randonner, plonger et s’abandonner au rêve tropical.

Surtout ne pas confondre la Dominique avec la Républicaine dominicaine ! L’île de la Dominique (Dominica, en anglais) se situe sur l’arc antillais, encadrée au nord par la Guadeloupe, au sud par la Martinique. Elle n’est située qu’à 29 km des Saintes et à 40 km de la Martinique. Cela la rend facilement accessible en avion depuis l’une ou l’autre, par un court vol depuis Pointe-à-Pitre ou Fort-de-France – une idée originale d’extension de séjour depuis les deux destinations françaises. Pour la petite histoire, les habitants de la Dominique s’appellent les Dominiquais, ceux de la République dominicaine… les Dominicains.

Espagnole, française puis anglaise

Découverte par Christophe Colomb en 1493, la Dominique est laissée aux Français au début du 17ᵉ s., après la guerre de Trente Ans où la France a combattu les Espagnols. Français et Anglais ne cessent par la suite de se disputer l’île. Les premiers développent la culture du café et, face aux besoins de main d’œuvre, font venir des esclaves d’Afrique. Les seconds reconquièrent l’île en 1759 et, malgré deux nouvelles courtes possessions françaises en 1778 et 1814, la Dominique devient colonie britannique. Elle le restera jusqu’en 1978, année où elle proclame son indépendance, mais toujours rattachée au Commonwealth.

Dominique 1

Montagne centrale volcanique

Voilà pour le portrait historique. Pour ce qui est de la géographie, la Dominique s’étend sur 754 km², avec une longueur de 45 km et une largeur maximale de 25 km. Elle est coupée en deux dans son axe nord-sud par une montagne centrale volcanique culminant à 1 447 m au Morne Diablotins. De part et d’autre de ces pitons centraux, les reliefs plongent vers des vallées boisées très encaissées, à l’est vers l’Atlantique, à l’ouest vers la mer des Caraïbes. 

3 000 kalinagos à l’est

Dominique 2

C’est sur les pentes de l’une de ces vallées, à l’est de l’île vers l’océan, que se trouve le territoire kalinago. 3 000 personnes de cette communauté, rassemblée dans un territoire autonome de huit villages autour de Salybia, constituent les ultimes descendants des populations amérindiennes antillaises, décimées par les colons lors de la découverte des Amériques. Les kalinagos ont conservé leur langue. Ils possèdent leur Conseil et élisent un représentant au parlement dominiquais. Vivant pour l’essentiel d’artisanat et d’agriculture, ils dépendent aussi des subsides de l’Etat et d’ONG et tentent de préserver leurs traditions, malmenées par l’influence culturelle américaine.

Les charmes de l’écotourisme

Cette seule caractéristique culturelle suffit à faire de la Dominique une île à part. Car si ce peuple survit ici et ouvre ses portes aux touristes à travers le centre d’interprétation kalinago de Salybia, c’est parce que la destination est sans doute restée l’île antillaise la plus sauvage. Aujourd’hui encore, elle est protégée du tourisme de masse, et très à cheval sur la protection de sa nature. Elle en a d’ailleurs fait une arme marketing, en vantant les charmes d’un écotourisme durable et des séjours privilégiant l’immersion au cœur d’un environnement intègre.

En extension depuis la Guadeloupe

Après avoir beaucoup souffert lors du passage du cyclone Maria en septembre 2017, dévastant les forêts et les habitations – l’île a mis du temps à s’en remettre -, elle a retrouvé depuis la fin de la crise de la Covid-19 un certain allant. L’occasion est donc rêvée de la (re)découvrir, par exemple en extension de séjour depuis la Guadeloupe. Plein d’activités s’offrent alors aux voyageurs…

Wotten Waven, des bains sulfureux naturels

La première d’entre elles est d’aller, avec un véhicule de location, à la rencontre des sites les plus sauvages. Au cœur de l’île, un court sentier en forêt depuis la route montagneuse reliant Saint-Jospeh (côte ouest) à Rosalie (côte est), conduit ainsi à Emerald Pool, une cascade et un bassin dignes d’une pub pour savon exotique. Plus au sud, le Morne Trois Pitons National Park regorge de paysages vierges : Titou Gorge, les chutes de Trafalgar, le Freshwater Lake… Partout, les arbres ruissellent, les lianes s’emmêlent, les plantes exultent. Alors, quitte à être mouillé, autant s’immerger ! C’est ce que font les Dominiquais et les touristes à Wotten Waven, des bains sulfureux naturels nichés au bord d’une rivière, près de Roseau. Un spa à l’air libre – il en existe d’autres -, accessible moyennant une somme modique. 

Randonnée, canyoning, kayak…

Les plus sportifs s’engageront sur le Waitukubuli National Trail. Cette piste à cheval sur l’arête dorsale de l’île se décline en 14 étapes, scandée par des nuits en campings ou en guest houses. Des tronçons sont praticables en solo, mais il est conseillé de prendre un guide.
Les rivières se prêtent aussi à l’exploration : en kayak ou en canyoning pour les plus impétueuses, en barque pour les plus placides. C’est le cas de l’Indian River, à Portsmouth, fleuve côtier à mangrove où furent tournées des scènes de « Pirates des Caraïbes 2 », avec Johnny Depp. Sinon, il ne faut pas compter trouver des plages de carte postale : la Dominique en possède, mais étroites et au sable noir, elles n’équivalent pas celles de Guadeloupe ou de Martinique.

Dominique 3

Rares perroquets…

Qui dit nature dit aussi faune. Au nord de l’île, le Morne Diablotin National Park abrite une population de perroquets, à observer à la longue-vue avec un garde. Le jaco vert pistache est facile à repérer, beaucoup moins le Sisserou - seulement 300 spécimens ! -, un oiseau emblématique représenté sur le drapeau national. En mer, la vie animale est intense. La Dominique est un spot de plongée réputé et si les coraux n’ont pas la beauté éclatante de l’Océan Indien, les poissons multicolores, eux, sont au rendez-vous. À voir en snorkelling ou en plongée-bouteilles dans la mer des Caraïbes, du côté de Champagne Reef.

… baleines et tortues de mer

Surtout, l’ile est un sanctuaire pour les baleines. Avec ses bas fonds, la côte ouest abrite des cétacés qui montent – parfois – à la surface. Des excursions en catamaran sont proposées pour les observer, entre novembre et mars. Côté Atlantique, les tortues de mer débarquent même sur la plage. De mars à août, à Rosalie Bay, des sorties nocturnes emmènent les touristes au plus près des lieux de ponte.

Fort Young Hôtel à Roseau, la capitale

Pour se loger à la Dominique, le choix est plus restreint que dans la majorité des autres îles antillaises. Cela renforce le sentiment d’exception, mais n’impacte pas le niveau de confort, tout à fait excellent dans des établissements comme le Fort Young Hôtel, dans la capitale Roseau, aménagé dans les murs d’un ancien fort du 17ᵉ s.


  • Dominique 4
  • Dominique 5

Evènements 2023

• Jazz’N créole, le 30 avril. discoverdominica.com/fr/events/7/jazz-n-creole
• Hike Fest (Festival de la randonnée), du 1er au 31 mai. discoverdominica.com/fr/events/5/hike-fest
• Dive Fest (Festival de plongée), du 9 au 17 juillet. discoverdominica.com/fr/events/3/fest-de-la-plongee

 

 

© Crédits photos / @Chad Ambo

Dernière mise à jour : 12/05/2023

Retour blog



Suggestions d'articles


Offres de voyages en relation


SNAV / APS /IATA / HISCOX / Banque Populaire / Cartes bleue VISA MasterCard / ANCV Chèques vacances

CONTACTS

information@exotismes.com

+33 4 96 13 96 13

0 826 10 62 63 (0,20€/min)


Rejoignez-nous