Les volcans, tropiques de feu !

Martinique, Guadeloupe, Réunion : chacune des îles abrite un volcan majeur ayant façonné leur histoire et identité. En activité ou non, ils sont les totems de ces destinations et offrent des opportunités de visites sportives ou spectaculaires, à pied, voire… en hélicoptère. 

Fascinants par leur relief et leur puissance de feu, les volcans sont l’une des curiosités naturelles les plus remarquables de la planète. Les îles tropicales en savent quelque chose. Dans l’arc insulaire des Petites Antilles, émergé il y a 5 à 2 millions d’années grâce au passage de la plaque Amérique sous la plaque Caraïbe, tous les sommets sont d’origine volcanique. Chaque île ou presque possède son totem, éteint, en veille… ou actif : Soufrière Hills (Montserrat) ; La Soufrière (St-Vincent-et-Grenadines) ; Mont Liamuiga (St Kitts) ; Mount Scenery (Saba) ; Morne Trois Pitons (Dominique) ; Kick’em Jenny (volcan sous-marin au nord de Grenade, le plus actif de tous !)… Et, last but not least, nos deux « champions » nationaux, la Grande Soufrière (Guadeloupe) et la Montagne Pelée (Martinique).

Soufrière Hills, à Montserrat

Si ces deux là sont pour l’heure assoupis, les éruptions récentes de Soufrière Hills, à Montserrat, montrent qu’en matière de volcanisme, il faut toujours s’attendre à tout. En 1995 et 1997, après environ quatre siècles de sommeil, il est entré en déflagration, provoquant l’expulsion de centaines de milliers de tonnes de cendres dans l’atmosphère et de gros dégâts dans la moitié sud de l’île. Il a connu depuis des périodes éruptives en 2006, 2008 et 2010, cette dernière propulsant un panache de cendres qui a atteint la Guadeloupe, situé à 85 km au sud-est. Toujours en activité, il a nécessité le déplacement de l’aéroport… et de la capitale, passée de Plymouth (évacuée puis détruite par l’éruption), à Brades, au nord.

1902, l’éruption tragique de la Montagne Pelée

montagne pelée

Plus près de nous, La Soufrière, à Saint-Vincent, a fait parler d’elle. En avril 2021, son éruption, après celle de 1979, a lancé dans l’atmosphère des fumées et des cendres jusqu’à 8 km de haut, entrainant l’évacuation de milliers de personnes. Mais, parlons des iles francophones, la Martinique et la Guadeloupe. Sur la première, l’éruption tragique de la Montagne Pelée, en 1902, est dans toutes les mémoires. Elle provoqua la destruction de l’ancienne capitale martiniquaise, Saint-Pierre, et la mort d’environ 28 000 personnes. Seuls survivants de la nuée ardente, constituée d’un nuage de pierres, de cendres et de gaz dévastateur : un prisonnier, protégé par les murs de son cachot et un cordonnier…  

Surveillance par l’Observatoire volcanologique

En sommeil depuis sa dernière éruption entre 1929 et 1932 et malgré quelques petits soubresauts en 2020, la Montagne Pelée, que tous les touristes soient rassurés, est sous la surveillance attentive de l’Observatoire volcanologique et sismologique de la Martinique (OVSM), rattaché à l’Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP). Ses pentes et son sommet, à 1 395 m d’altitude, sont entretemps l’occasion d’effectuer des excursions et des randonnées mémorables, ouvrant des vues inoubliables par beau temps sur l’île et ses voisines. 

Itinéraires pédestres sur les pentes

Au moins quatre itinéraires pédestres sont tracés vers le sommet. Celui depuis Le Prêcheur, à l’ouest, est l’un des plus empruntés. Il est accessible à tout marcheur en forme. Après un passage en forêt, ce sentier dit de la « Grande Savane » débouche sur les pentes verdoyantes, mais ravinées du volcan. Arrivé à hauteur de la caldeira, à 1 200 m, il reste aux plus hardis une heure de marche pour atteindre le sommet ouest. Les grands sportifs tenteront l’ascension par l’Aileron, soit sept heures d’efforts aller-retour depuis Le Morne Rouge.

Grande Soufrière, point culminant des Petites Antilles

En Guadeloupe, si la Grande Soufrière n’a pas été à l’origine d’une tragédie comme la Montagne Pelée, elle n’en reste pas moins un volcan en activité, lui aussi très surveillé et protégé au sein du Parc national de la Guadeloupe. Son sommet, à 1 467 m – c’est le point culminant des Petites Antilles -, ne présente pas de cratère principal comme on en voit habituellement ailleurs, mais une succession de bouches béantes qui émettent des fumerolles et des vapeurs.

Manifestations éruptives de 1976

L’activité de La Grande Soufrière a été symbolisée par les manifestations éruptives de 1976. En août de cette année, 70 000 personnes du secteur de Saint-Claude ont été évacuées par les autorités, craignant une explosion cataclysmique qui ne s’est heureusement pas produite. Cette séquence suscita de nombreuses polémiques entre les scientifiques. Le célèbre volcanologue français Haroun Tazieff contesta la décision d’évacuation, certain que l’explosion magmatique ne se produirait pas.  

Savane à Mulets et chutes du Carbet

Souvent encapuchonné de nuages, sauf parfois tôt le matin, le territoire de la Grande Soufrière est aujourd’hui un « terrain de jeu » et de découverte remarquable pour les visiteurs. L’accès majeur vers le sommet s’effectue depuis le parking du lieu-dit les Bains Jaunes, à Saint-Claude. De là, on peut rejoindre la Savane à Mulets et se connecter à d’autres sentiers (vers le col de l’Echelle, vers l’ancien cratère du lac Flammarion…). En raison de risques d’éboulement, l’accès au sommet peut être interdit – se renseigner auprès du Parc national de Guadeloupe. On ira voir aussi, plus bas sur les pentes, les splendides chutes du Carbet, l’un des sites naturels majeurs de Guadeloupe.

Piton de la Fournaise, symbole de la Réunion

Partons dans l’océan Indien pour clore ce chapitre « volcans » en beauté, avec l’incontournable Piton de la Fournaise. Symbole d’une autre île francophone, l’île de la Réunion, il n’a de cesse ces dernières années de gronder à intervalles réguliers, projetant un panache de feu et de lave dans l’air et sur ses flancs. En 1961, 1977, 1986, 1998, 2004, 2007, 2009, 2010… puis chaque année depuis 2014 – la dernière éruption a eu lieu en septembre 2022 -, le volcan entre en action, occasionnant, selon la puissance émise, interdictions d’accès, fermetures de routes, voire évacuations. La sismicité observée en juin 2023 laissait ainsi augurer d’une prochaine éruption estivale…


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Décor quasi lunaire

Quand il est au repos, l’excursion au plus près de sa caldeira par la route forestière, depuis la Plaine des Cafres, est un grand classique de la destination. Plaine des Sables, Pas de Bellecombe Jacob… le spectacle est surnaturel dans ce décor quasi lunaire d’une île pourtant si verte ailleurs. A pied, on peut descendre dans l’enclos Fouqué, nom de cette caldeira (fosse) de 9 km de long et 13 km de large. Une fois traversée, on se trouve au pied du cratère Dolomieu. Une dernière ascension, rude, par un sentier en lacets, et l’on arrive au bord du cratère, à 2 631 m d’altitude. Au fond, des fumées et de la lave en fusion... la Terre en mouvement !

Explorer les tunnels de lave…

Une autre manière d’aborder le volcan est d’explorer… ses tunnels de lave. Totalement insolites, ces galeries ont été façonnées par d’anciennes éruptions. Comme pour des visites spéléologiques, des guides spécialisés entrainent leurs clients, équipés de casques et de lampes, dans certains d’entre eux. L’un des tunnels les plus spectaculaires est celui de Sainte-Rose : 6 km de galeries formées lors d’une coulée en 2004 et 2h de randonnée souterraine, accessible aux enfants dès l’âge de 6-7 ans. Trois à quatre autres tunnels sont ainsi ouverts à un public débutant. Un « envers du décor » inédit.

Survol de 25 mn en « hélico » !

hélico

Le nec plus ultra consiste toutefois à survoler le Piton de la Fournaise en hélicoptère. Une excursion légendaire qu’Exotismes propose à ses clients depuis la ville de Saint-Pierre. Soit 25 mn de full spectacle pour observer coulées de lave, blocs rocheux et cônes éruptifs, avec une vision panoramique à 360°. Inoubliable ! Et, si l’on a la chance de se trouver sur l’île lors d’une éruption, plusieurs points d’observation permettent d’en profiter, selon les cas, au Pas de Bellecombe, au piton de Bert ou au piton Partage. Le volcanisme est l’un des plus beaux spectacles que puisse offrir notre planète, a fortiori dans des lieux aussi séduisants que les îles tropicales.

Dernière mise à jour : 11/07/2023

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