Cozumel, Mujeres, Holbox, trois îles dans le vent

Situées au large de la péninsule du Yucatán, chacune possède son propre crédo. La plongée pour la première, le « côtier festif » de la seconde et la nature marine de la troisième répondent au goût des touristes souhaitant, l’espace d’une journée, quitter la Riviera Maya pour s’immerger dans une ambiance couleur locale. Démonstration.

La possibilité des îles. En plagiant à peu de choses près le titre d’un célèbre roman de Michel Houellebecq, on dit tout ou presque de la force d’attraction d’une île : un monde clos, une vie à part, un système de pensée singulier… Bref, tout ce qu’il faut pour déclencher une envie d’escapade, que l’on soit en France… ou au Mexique. Ne rêvons pas trop cependant : les trois langues de terre dont nous parlons ici ont depuis longtemps subi les assauts du continent et compris l’intérêt de tirer parti des touristes séjournant sur la Riviera Maya, de plus en plus nombreux.

Il n’empêche. Une île reste une île et garde sa part de mystère… Prenons Cozumel, la plus grande des trois. Au large de Playa del Carmen, épicentre touristique de la côte du Yucatán, elle conserve des pans entiers de virginité, sur terre… et en mer. A terre, il suffit de s’écarter des chemins balisés – soit le littoral hôtelier de San Miguel et certaines plages de la côte ouest… - pour trouver vite une forme d’authenticité. Ainsi, sitôt passée l’avenida 25, San Miguel reste mexicaine, avec son marché aux fruits et légumes et ses restaurants populaires. Même si la taille de l’île (56 km de long, 18 km de large) lui permet d’accueillir un aéroport et de gros navires de croisière, et leur cohorte obligée de touristes américains, rien n’est plus facile que de s’isoler en louant par exemple un scooter, à la recherche de coins cachés.

Au-delà de quelques plages désertes, deux sites valent vraiment le détour : la zone archéologique San Gervasio, près de la côte est et la réserve écologique Faro Celarain, à l’extrême sud. La première n’est pas du niveau de Chichén Itzá ou de Tulum. Mais tout de même. Perdu dans la selva (forêt), ce site maya révèle des structures étonnantes, dont une petite pyramide témoin du culte vouée jadis à la déesse de la fertilité Ixchel. En signe de remerciement, les femmes enceintes s’y rendaient en pèlerinage depuis le continent. Chaque année en mai, un évènement rappelle cette tradition. La Travesia Sagrada Maya ressuscite la traversée des mayas entre la terre ferme et l’île.

La seconde, placée entre un phare et des plages, est un espace protégé où plusieurs lagunes révèlent la présence de nombreux oiseaux… et de crocodiles, observés sans effort. Avec masque et tuba, le rivage livre de son côté quantité de poissons et de tortues. On peut y passer la journée, à l’écart des foules.

La plongée est d’ailleurs, in fine, l’attraction n°1 de Cozumel. Pour une raison bien simple : les récifs du sud de l’île, en mer des Caraïbes, recèlent une faune exceptionnelle.

Le commandant Cousteau fut d’ailleurs l’un de ceux qui contribua à la réputation des lieux, après avoir révélé dans les années 1960 la beauté des fonds marins. Plusieurs prestataires emmènent leurs clients découvrir en bouteilles (ou en snorkelling) coraux, poissons multicolores et crustacés géants, dans ce secteur érigé en parc marin. Avec un peu de baraka, il est même possible d’observer le poisson-crapaud, endémique du lieu. Vous êtes plongeur émérite et voulez creuser la question ? Rendez-vous en juin au Cozumel Scubafest. Pendant 6 jours, ce festival propose des plongées thématiques, accompagnées de table-rondes, conférences, rencontres avec des spécialistes…

Retour à terre et sur le continent, pour mettre cap au nord vers l’Isla Mujeres. Non, messieurs, pas d’excitation inutile, cette île de poche (8 km de long) n’est pas un repaire de jolies filles. Plutôt un condensé de côte maya, avec hôtels, plages et animations… mais aussi cette nonchalance propre aux îles qui fait parfois défaut à la gigantesque enfilade d’hôtels de Playa del Carmen.

Rien de plus simple pour aller à Isla Mujeres. Depuis Cancún, des ferries s’y rendent en à peine 20 mn. Vous voilà dans le village principal, cœur de la communauté. Que faire ? Comme à Cozumel, louer un scooter (ou une voiturette de golf) est une bonne option pour effectuer le tour de l’île. Au menu des possibles : dégustation de poisson grillé dans un cabanon pieds dans l’eau ; farniente sur une plage populaire, telle celle de Lancheros ; et, aussi, découverte des fonds sous-marins, du côté d’El Garrafón ou de l’isleta Contoy. Il est même possible de partir avec un pêcheur passer la journée au large. Isla Mujeres est également connue pour ses soirées joyeuses. Au pueblo ou sur la playa Norte, quelques clubs ou bars plairont aux noctambules. Enfin, pas trop tard quand même, car le dernier ferry part à minuit…

A ceux qui rêvent d’une escapade plus virginale, nous disons : rendez-vous à Holbox. Voilà un nom bien peu mexicain pour cette île située à la pointe nord de la péninsule du Yucatán, accessible en trois heures de route plus 20 mn de bateau depuis Cancún. Son intérêt ? Placée à la convergence des courants marins du golfe du Mexique et de la mer des Caraïbes, c’est un sanctuaire pour la faune marine et l’avifaune. Une île de pêcheurs, dont certains vous emmèneront - ainsi que des prestataires spécialisés - observer au large les requins-baleines – inoffensifs car végétariens ! – et les raies manta, de mai à septembre ; les flamants roses et les crocodiles, dans la lagune Yalahau (réserve de Yum Balam), de novembre à février ; des poissons à pêcher soi-même lors de sorties au gros, de janvier-février à mai. La petite isla de los Pájaros, elle, abrite plus de 100 espèces d’oiseaux et se découvre toute l’année, depuis des tours d’observation.

Illustration par l’exemple que le Mexique intemporel reste accessible à tous, et en particulier à ceux qui veulent mixer intelligemment séjour balnéaire sur la Riviera Maya et culture locale.

Dernière mise à jour : 02/02/2018

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