Mayas : des recettes médicinales ancestrales

Vous croyez aux vertus de la médecine traditionnelle ? Et partez en vacances du côté de Cancún, au Mexique ? Bonne pioche ! Entre le 6ème et le 10ème s., les Mayas ont développé une science de la phytothérapie qui distille toujours ses effets grâce à des guérisseurs. Voici une panoplie de maux, petits et grands, soignés ou soulagés par les plantes "mexicaines".

Qu’est que la médecine Maya ?

Comme la plupart des médecines traditionnelles, elle s’inspire des connaissances sur les plantes, de la religion et du cosmos. Chez les Mayas, l’harmonie du corps et de l’esprit dépend de croyances divines et de cycles qui, s’ils sont perturbés, engendrent des maladies.

Corporel, psychisme, environnement naturel, religion, social… : tout est lié chez les Mayas ! Et rien ne sépare l’individu du monde qui l’entoure. Sachant cela, les chamans ont développé un savoir médicinal fondé sur l’observation des effets de plantes sur l’organisme. Certaines sont toujours utilisées comme principes actifs dans la médecine occidentale. Voilà bien une preuve de leur efficacité.
 

A savoir…
Les Mayas avaient la conviction que l’individu était constitué de quatre éléments : le feu (l’énergie), la terre (le corps), l’eau (l’émotion) et le vent (le souffle). Leur harmonie était source d’équilibre et de bien-être. Ce principe rappelle celui de la médecine traditionnelle chinoise.


1 - Fièvre, diarrhée, nausées

Reconnues comme « maladies chaudes » par les médecins traditionnels Mayas, elles étaient soignées par des plantes « dites froides », comme la sauge rouge et l’oxalis corniculée. A noter : dans la pharmacopée maya, les préparations de plantes pouvaient être avalées, respirées en fumigations ou enduites sur la peau.

2 - Troubles intestinaux et diabète

Le figuier de Barbarie sous sa forme locale, le nopal, était utilisé pour son pouvoir antioxydant et anti-inflammatoire. Il est aussi connu chez les Mayas pour son effet « minceur ». On le retrouve de nos jours dans certains compléments alimentaires. Autre plante mise à contribution : le romarin. Il était prescrit en tisane pour purifier les organes, dont le foie.
 

3 - Traitements féminins et post-accouchement

Les sages-femmes mayas utilisaient de l’hibiscus pour freiner les saignements et le plantain pour accélérer la montée de lait maternel. Quant à la sauge, elle était administrée pour apaiser les règles douloureuses.

4 - Défense du système immunitaire

La spiruline, plante utilisée au Mexique pour renforcer les défenses immunitaires a fait une entrée fracassante en Europe ces dernières années. Ce végétal aquatique que l’on retrouve notamment sur les marchés et dans les magasins biologiques était déjà utilisé par les Mayas. Ses vertus ? Il améliore les défenses naturelles de l’organisme et l’endurance.


5 - Maladies de peau

Sacrée papaye ! Ce fruit gouteux, produit phare au Mexique, dispose selon les Mayas d’avantages immenses pour soigner les maladies de peau. Sa richesse en vitamines et en nutriments lui permettrait de faciliter l’élimination des impuretés et des secrétions liées aux peaux grasses. Parfait, par exemple (mais on n’a pas vérifié sur nos ados…) pour réduire l’acné. Aussi : ses vertus auraient un effet positif contre le vieillissement et l’apparition des rides. C’est L’Oréal qui va être content… (si l’entreprise n’utilise par déjà les principes actifs de ce fruit dans ses crèmes anti-âges…).

6 - Soucis de… vieillissement

Avez-vous déjà entendu parler du sapote ? Pour les Mayas, ce fruit comestible serait une sorte de remède miracle contre la vieillesse. Aux potentiels chauves, il promet la repousse des cheveux. Aux inquiets d’un flétrissement de peau, il assure tension et « lissage », grâce à ses antioxydants et vitamines. Aux stressés de la ligne abdominale, il garantit un effet minceur. Razzia sur le sapote !

7 - Problèmes psychologiques

La santé mentale par les pierres. Tel était le mantra des Mayas pour guérir les maux de l’esprit : la mélancolie, le stress, la dépression… Ce que l’on nomme de nos jours lithothérapie était déjà connue des anciens mexicains. Eux se servaient de pierres semi-précieuses pour soigner l’âme, comme l’ammonite, l’agate ou le lapis-lazuli. Leurs vertus ? Un pouvoir énergétique, l’équilibre du corps et de l’esprit ainsi que l’apaisement mental et spirituel. Plus surprenant, les Mayas se servaient du romarin car ils pensaient que son odeur éloignait les pensées et les énergies négatives.


8 - Ennuis inflammatoires et paludisme

Une coupure, une blessure longue à cicatriser et même le « palu » ? Les Mayas connaissaient, comme aujourd’hui, les bienfaits du quinquina, réputé pour ses propriétés médicinales. La plante était utilisée pour soigner les plaies et traiter les crises de paludisme.

9 - Brûlures

Connaissez-vous le tepezcohuite ? Cette plante épineuse mexicaine, prélevée dans la nature par les Mayas, avait de nombreuses vertus. Ainsi, l’écorce, réduite en poudre servait à soigner les brûlures.

10 - Anesthésiant anti douleur et opératoire

On l’a longtemps considéré comme un poison - ce qu’il est, à fortes doses, les Indiens d’Amérique du Sud en enduisent leurs flèches quand ils chassent le gibier. Le curare, extrait d’une plante aux fleurs blanches et utilisé à doses homéopathiques, servait aux Mayas à soulager la douleur et à préparer les patients avant une opération. Car, oui, les Mayas avaient leurs chirurgiens…
 

Et même la chirurgie !

En redécouvrant au 19ème s. les cités mayas d’Uxmal et de Chichén Itzá, les archéologues ont mis à jour des pratiques étonnantes. Des lames en obsidienne servaient probablement à inciser la peau. Des squelettes ont livré des mâchoires qui contenaient des prothèses dentaires en pierre de jade et de turquoise. Les plaies, elles, étaient suturées à l’aide de cheveux… et d’insectes géants. Les Mayas se servaient de leurs mandibules pour pincer les bords de plaies et en faire des agrafes naturelles. A tout prendre, on préfère les points de suture façon 21ème s…
 

Les "guérisseurs" mayas, une hiérarchie établie

Ceux qui pratiquent la médecine maya aujourd’hui s’inspirent d’une classification héritée de leurs ancêtres. Ainsi trouve-t-on plusieurs personnages clefs. L’adivinador est en quelque sorte au sommet de la pyramide maya (sans jeux de mots…). C’est lui qui détermine l’origine d’une maladie, à travers différentes pratiques spirituelles effectuées avec de l’eau, de la fumée, le rêve… Le hierbero est celui qui connait les plantes. Il en maîtrise les vertus et les dosages pour traiter les maladies. Le chaman se situe à l’interface des deux précédents. Lui aussi connait les plantes mais il est également « en connexion » avec les dieux. Son pouvoir est à la fois médical et spirituel.
 

Il faut aussi évoquer le rezador. Par des rites et des prières, ce prêtre invoque les dieux et l’esprit de la terre pour anticiper les maladies et les soucis. Le huesero se charge spécifiquement des problèmes du squelette, soignant avec des herbes et des incantations. La partera, enfin, est la sage-femme qui aide à l’accouchement, traditionnellement pratiqué chez les Mayas accroupi, les mains appuyées sur les genoux du mari.

La médecine maya est encore pratiquée dans des villages indigènes du Yucatán, où exercent des guérisseurs. Elle est peu accessible aux occidentaux, hormis par le biais de stages de chamanisme organisés par quelques prestataires spécialisés en France. Au Guatemala voisin, la médecine maya est en revanche intégrée au système de santé publique. Des plantes médicinales y sont parfois prescrites par les docteurs et les hôpitaux.

Dernière mise à jour : 13/12/2021

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