Sur les routes du territoire Maya...

D’Uxmal à Chichén Itzá, le « pays puuc » est une région de collines peuplée par les mayas depuis des siècles et émaillée de nombreux villages et sites archéologiques. Une immersion incontournable dans le Yucatán profond.

Le pays puuc est-il l’âme du Yucatan ? Peut-être, si l’on considère qu’il s’agit là d’une campagne inviolée et habitée à une très forte majorité par son peuple historique, les Mayas. Des habitants impactés par la colonisation espagnole mais détenteurs d’une culture différente, avec une langue et des traditions préservées.

La majorité des touristes se contentent de visiter les deux sites archéologiques emblématiques de la région : Uxmal, à l’ouest, et Chichén Itzá, au nord-est. Entre les deux bat un territoire de villages oubliés et d’agriculture paysanne, entrecoupé de sites « secondaires » (Sayil, Kabah, Oxkintok, Labná…) moins spectaculaires mais aussi intéressants car peu fréquentés.

Uxmal, 65 km au sud de Mérida. L’un des carrefours majeurs de la civilisation maya et la capitale de la région puuc au plus fort de sa prospérité, entre le 7ème et le 10ème s. C’est ici qu’émigrèrent des Mayas venus du sud pour construire cette cité placée au cœur d’un paysage vallonné, aux alentours de 700 après J.-C. Capitale politique, religieuse, économique et militaire, elle commerçait activement avec le reste du Yucatán et comptait probablement près de 25 000 habitants au temps de son rayonnement !

A Uxmal, le style puuc se caractérise par des constructions aux frises finement sculptées et l’invocation permanente du Dieu de la pluie, Chac. Car si la construction de la ville s’explique par la présence de sols naturellement riches et fertiles, l’eau y faisait défaut et il a fallu des trésors d’ingéniosité aux mayas pour la stocker et irriguer. La solution : des citernes, appelées chultúnes. Elles servaient à stocker l’eau lors de la saison des pluies.

Les touristes en vadrouille dans le Yucatán avant d’aller poser leurs valises dans un resort de la Riviera Maya, auront intérêt à arriver à l’ouverture du site, à 8h, avant le rush des groupes. C’est l’assurance d’une découverte « privative » chargée d’émotions. Que voit-on à Uxmal ? D’abord un site relativement groupé et harmonieux, laissant deviner, dans un cadre naturel vallonné, ce que pouvait être la vie de la cité à son apogée.

Tout ici est joliment proportionné autour de quatre édifices majeurs : le quadrilatère des Nonnes, la pyramide du Devin, la Grande pyramide et le palais du Gouverneur. La première construction est la plus étonnante. Quatre bâtiments bas entourent une cour centrale, à la manière d’un couvent. L’ensemble est de dimensions généreuses (65 m x 45 m), avec des frises en veux-tu en voilà – masques, fleurs, serpents… - et l’inévitable Dieu Chac.

La pyramide du Devin, de forme ovoïde, est pour l’heure unique au Mexique. Pour l’heure… car peut-être demeure-t-il encore dans ce pays immense des sites enfouis sous la forêt. Par ses dimensions, près de 100 m de long, le palais du Gouverneur et sa façade finement sculptée incarnent la puissance acquise par les mayas d’Uxmal. Reste la Grande pyramide (35 m) dont l’ascension, tant qu’elle est encore possible, est à effectuer absolument. La vue sur le site émergeant de la forêt est magnifique.

Après l’an mille, Uxmal subira l’influence de la civilisation toltèque. D’abord porteuse de progrès, elle conduira au déclin de la cité, sans doute pour des questions de querelles et de jeux de pouvoir.

Cap à l’est par la routa Puuc, itinéraire inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Pas question de vous abreuver d’archéologie, aussi nous laissons-vous libres de découvrir à votre guise les autres zones antiques égrenées sur la route. Il y aura, dans cet ordre : Kabah, son Grand Palais et l’incroyable temple des Masques (Codz Poop), avec près de 200 représentations du fameux Chac ; Sayil, des ruines perdues sous la selva avec le grand palais du « Dieu de la montée du soleil »… ; Labná, lieu quasi déserté des touristes, remarquable par sa voie sacrée reliant deux édifices finement ouvragés, la pyramide et l’arche monumentale.

Tous ces sites offrent des possibilités de balades sur des sentiers longeant les édifices ou s’enfonçant dans la forêt. Une manière d’appréhender l’environnement dans lequel évoluaient les mayas puuc, obligés de composer avec une nature hostile.

Attention, l’itinéraire qui rejoint ensuite l’autre site maya phare du Yucatán, Chichen Itzá, est 100% hors sentiers battus ! Sur près de 170 km, ce ne sont que des petites routes sillonnant une campagne émaillée de villages mayas. Près d’Oxkutzcab, après une halte aux grottes de Loltún pour découvrir des peintures rupestres mayas, le parcours se faufile à travers un paysage de plantations de bananes et de cultures diverses.

Vous ne retiendrez pas le nom des villages traversés. Mais sans doute garderez-vous en mémoire l’atmosphère étonnement agricole qui imbibe cette région collinaire. Au bord de la route : des paysans à machettes, des femmes à tenues colorées portant des colis sur la tête, des enfants… Mayapan, Sotuta, Cantamayec… le cœur du peuple maya bat probablement ici !

Après une telle intimité, le retour de la foule à l’arrivée à Chichen Iztá a de quoi surprendre. Faut-il ici décrire ce lieu dont tous les guides parlent ? Chichen Iztá, c’est 300 ha de ruines, un site classé à l’Unesco et des dizaines de milliers de visiteurs chaque année. C’est la zone archéologique maya la plus fréquentée du Yucatán. Enfin, maya… Plutôt maya-toltèque, tant l’influence des voisins du nord mexicain s’est fait sentir dès le début du 11ème s.

Il faut compter la journée pour découvrir Chichen Iztá. Une fois encore, c’est en arrivant tôt le matin – le site ouvre à 8h – que l’on prendra le plus de plaisir à fureter entre les ruines. A moins de 3h de Cancún, le site se remplit vite ! Mais au moins aurez-vous profité avant, en visiteur privilégié sur des chemins de traverse, de la beauté intègre du Yucatán maya.

Dernière mise à jour : 02/12/2021

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