Îles Australes, l'expérience ultime

A 600 km au sud de Tahiti, ce groupe d’îles est le plus méconnu de la Polynésie française. Raison de plus pour s’y rendre et découvrir, après le charme des resorts des îles de la Société ou de Tuamotu, celui d’une hôtellerie familiale conviviale, au contact d’une nature et d’une culture exceptionnelles.

Amateurs de grand exotisme, bienvenue aux îles Australes ! Voilà peut-être le secret le mieux gardé de la Polynésie française. Pour justifier cette affirmation, il suffit d’ouvrir un livre de géographie. L’archipel est perdu à 600 km au sud de Papeete et les temps de vol pour s’y rendre avec Air Tahiti sont compris entre 1h30 et 1h50.

Oui, on entend déjà les esprits chagrins : mais les Marquises, elles, sont à près de 4h d’avion de la capitale polynésienne ! Alors, pourquoi « secret le mieux gardé » ? Parce que, aux Australes, point de Jacques Brel, de Gauguin ou de Melville (l’auteur de Moby Dick), encore moins de stars avec villas contemporaines sur lagons. Les people ont contribué à l’attractivité des Marquises. Aux Australes, c’est le contraire : les sept îles vivent dans une discrétion presque légendaire et ne se sont jamais retrouvées sur le chemin des grandes transhumances touristiques.

Présentons-le, alors, ce fenua (territoire) « inconnu ». Sur les sept îles des Australes, cinq sont habitées. Quatre sont reliées par vols directs, trois à cinq fois par semaine, à Papeete. Près de 7 000 personnes vivent sur l’archipel, découvert au 18ème s. par les Européens. Pour leur trouver un dénominateur commun, disons en schématisant que les Australes sont célèbres pour leurs falaises et leurs grottes, l’activité agricole, les vestiges archéologiques, la vannerie et l’absolue cordialité des habitants, vivant dans des villages colorés et peu habitués encore à recevoir des visiteurs. Sinon, on y trouve du sable blanc – les plages sont désertes ! -, des lagons à motu, des vallées et des sommets luxuriants, propices à des balades nature inoubliables.

Tubuai est l’île la plus grande et l’une des plus riches culturellement. Elle abrite un immense lagon de 85 km² avec une barrière de corail ainsi que la majorité des services publics de l’archipel. Son climat doux est favorable à la culture du lys, la fleur « royale ». Produite pour l’exportation selon des techniques modernes, ses champs s’étendent aujourd’hui à perte de vue. L’île est également connue pour sa production de litchi.

Le second intérêt de Tubuai est la présence de sites archéologiques pré-européens. Souvent enfouis sous la végétation, on peut les découvrir en compagnie de guides professionnels. Propice à la randonnée – l’ascension du mont Taitaa est un grand classique -, l’île s’est rendue célèbre en 1789 lorsque les fameux mutins du Bounty, partis de Tahiti, y ont construit le fort George, dont il ne reste rien aujourd’hui.

Des liaisons sont opérés entre les îles une à deux fois par semaine, en avion. Il existe aussi des bateaux mais leur fréquence est irrégulière. Vous ne serez donc pas contraint de rentrer à Tahiti pour découvrir les autres territoires de l’archipel ! D’août à octobre, s’il y a bien une île des Australes à être dans « l’œil du cyclone », c’est Rurutu. La raison ? Les baleines à bosses viennent chaque année à cette période s’y reproduire et mettre bas. Voir les adultes et leurs petits évoluer dans les eaux cristallines de l’île, depuis le haut des falaises, est un spectacle hors du commun. Dans son dernier documentaire naturaliste consacré aux océans, Blue, Disney a tourné des scènes avec les baleines de Rurutu. La sortie du film est prévue en France le 28 mars. Il devrait relancer l’idée de la création d’une Aire Marine Protégée sur le territoire des Australes, un souhait exprimé par les habitants de l’archipel depuis longtemps.

Sinon, quoi d’autre à Rurutu ? Et bien l’île réserve aux aventuriers ses montagnes exubérantes (dont le mont Manureva), ses grottes d’Ina et de Mo’o, ses falaises de corail dressées autour de l’ancien lagon, ses spots de plongée, ses motu déserts accessibles en kayak, à vélo ou à cheval et un climat frais propice à la découverte de la culture du café, de l’ananas, du basilic et des litchi.

La rencontre avec la population sera, elle aussi, un moment fort. Vous croiserez les mama, ces femmes dont l’occupation principale consiste à tisser tapis, nattes, paniers, chapeaux et tifaifai, des couvertures colorées aux motifs exotiques. Et si vous avez la chance d’être sur l’île lors de la fête du Tere Fa’ati, profitez-en. Les hommes des villages se réunissent à cette occasion et entament des concours de jeux de force en soulevant des roches volcaniques de plus de 60 kg ! Sur l’île, il n’est pas rare aussi, au cours d’une manifestation publique, d’entendre les chants traditionnels polyphoniques. Un pur moment de plaisir.

Cap sur Rimatara, la plus petite des Australes. Une île ronde protégeant un petit lagon et sur laquelle le temps semble comme suspendu. Enfin, pas pour tout le monde : l’île est le refuge exclusif et bien vivant du Ura’, un petit oiseau splendide au plumage multicolore. Autre spécialité, les habitants y travaillent les feuilles de pandanus, employées pour la confection de tissus.

A moins de tenter l’expédition ultime à Rapa (500 habitants), la plus au sud des Australes, à 500 km de Raivavae, il vous reste justement à aller à… Raivavae. Le Bora Bora d’il y a 50 ans, disent certains. Ou un jardin d’Eden. Son portrait ? Un lagon émeraude XL protégé d’une barrière de corail aux 28 motu ; quatre villages où l’on cultive café, bananes, mangues et taros ; des paysages de montagnes fabuleux ; des pêcheurs ; des pirogues fabriquées à la main ; un étonnant vestige, le tiki rieur...

Comme sur les autres îles de l’archipel, ne vous attendez pas à trouver de grands resorts. Ici, on dort dans des petits hôtels familiaux ou dans des pensions de famille. Un concept plutôt éco-touristique doublé d’un accueil chaleureux qui peut être un excellent complément à un séjour dans les luxueux hébergements balnéaires, ailleurs en Polynésie.

Dernière mise à jour : 16/04/2021

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