Seychelles, les (cocos)-faces cachées de l'archipel

Plages et hôtels de luxe ont construit la réputation de la destination. Mais sait-on que derrière les plages immaculées aux rochers lustrés, le pays cache une culture créole étonnante et une nature prodigue ? De Mahé à Silhouette, en passant par La Digue et Praslin, cap sur un pays plus riche que sa réputation balnéaire ne veut bien le dire.

Des plages paradisiaques

200 000 touristes viennent aux Seychelles chaque année. Sans le sable fin et la langueur tropicale, seraient-ils aussi nombreux ? Pas sûr… Parlons bien mais parlons clair : les plages seychelloises sont magnifiques, il n’y a aucun doute à ce sujet. Elles doivent cette grâce à une géologie unique au monde. Coupées de l’Afrique il y a plusieurs millions d’années, les îles granitiques ont abandonné sur les plages leurs rochers ciselés par les vagues et le vent, posés sur le sable comme des ballots trop lourds.

Chacun verra ici le bonheur à sa porte. Selon sa sensibilité, on choisira les plages d’Anse Source d’Argent, à La Digue, les plus connues. D’autres préféreront Anse Cocos, coupée du monde, même au plus fort de la saison. A Praslin, Georgette et Anse Lazio, aux courbes parfaites, ont leurs aficionados. Sur l’île principale de Mahé, Anse Takamaka, au sud, s’impose comme une plage parfaitement isolée et romantique, idéale pour une lune de miel. En fonction du moment de la journée, et parce qu’une musique créole retentira depuis le fond d’un bar ou que des gamins turbulents s’égaieront autour d’un ballon de foot, chaque touriste élira sa plage « coup de cœur », qu’il emportera à jamais dans ses souvenirs.

Richesses seychelloises

La découverte du littoral en appelle d’autres. D’autant qu’on le voit rapidement en sillonnant les îles : même si l’anglais est la langue officielle, le français reste très présent. On s’amuse encore de cette inscription lue sur le mur de l’école de l’île Silhouette : « Asiz byen a tab e manz trankilman » invite ainsi la directrice aux enfants de la cantine. Sur le marché de Victoria, dans un bus public à Praslin, on prête volontiers l’oreille à un créole savoureux où les consonances françaises ne sont pas rares. L’île n’a-t-elle pas été une colonie hexagonale avant de passer sous la tutelle de la Perfide Albion ?

L’archipel aux 87 000 habitants et 115 îles (toutes ne sont pas occupées) est indépendant depuis 41 ans. Mélange de population blanche, africaine et indienne, les Seychelles présentent une architecture héritée des anciens planteurs coloniaux et des précepteurs, comme en témoigne la magnifique demeure à balcons du gouverneur de Quinssy (18ème s.), siège aujourd’hui du ministère des Affaires Étrangères. Autres exemples de ce faste ancien : la maison Dauban, sur l’île Silhouette, une ancienne famille de planteurs de coprah et de vanille. La bâtisse est devenue l’un des restaurants sélects du splendide hôtel Hilton Labriz. A La Digue, Plantation House se tient au fond d’un vaste jardin. Son architecture en bois et son living room old fashion ne font pas oublier qu’y ont été tournées des scènes du film érotique Emmanuelle…

Côté animations, le marché de Victoria est le poumon de la vie sociale. Ses étals de poissons et de fruits tropicaux s’animent chaque matin au son des vendeurs et des livreurs, venus tout droit du port voisin. Avec le tourisme, la pêche est le principal secteur économique de l’archipel. On sera surpris de voir dans le port de Mahé des bateaux aux noms bretons ou basques. Des armateurs de Concarneau et de Saint-Jean-de-Luz exploitent ici toute l’année des navires pour la pêche au thon, dont les eaux de l’océan Indien regorgent.

Le cosmopolitisme des Seychelles se jauge aussi à l’importance des minorités. A Mahé, les échoppes indiennes de Market Street invitent à remonter la rue jusqu’au temple Arul Mihu Navasakthi Vinayagar , petit chef d’œuvre de l’art hindou. Le dimanche est un jour de fête. Les Indiens prient au son du tambour et du shehnai. Dans leurs plus belles toilettes, les catholiques papotent à la sortie de la cathédrale de l’Immaculée Conception. Quant aux anglicans, ils chantent le gospel à Saint-Paul’s Cathedral.

L’architecture, la vie sociale… il ne faudrait pas oublier la nature ! Hormis les plages, l’archipel offre de multiples occasions de s’étonner. A La Digue, c’est le souvenir de cette énorme tortue croisée sur la route littorale, qui bloquait la circulation… A Praslin, c’est la fôret de la Vallée de Mai et ses cultissimes cocos-fesses, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. La route tortueuse qui relie Grand’Anse à Baie Sainte-Anne est aussi l’opportunité de découvrir une des parties les plus sauvages de l’archipel, le long d’une côte peu touristique. Et à Mahé, nous conseillons de grimper au cœur de l’île jusqu’au site de Mission Lodge. Un belvédère sur la forêt permet d’admirer le spectacle végétal de graciles albizzias, livrés à tous les vents.

Lors de votre prochain séjour aux Seychelles, vous constaterez que tout finit généralement au bord de l’océan, un dernier conseil : allez vous perdre sur l’île de La Digue à Anse Banane, sur la côte est. Un jus de fruits frais dégusté à la paillote Chez Jules, sommairement dressée face à l’île Félicité, vous convaincra à jamais de l’intérêt de quitter les plages pour éprouver les mille et une « possibilités d’un archipel », en paraphrasant à demi le titre d’un célèbre roman de Michel Houellebecq…

Dernière mise à jour : 24/06/2019

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