Sri Lanka, le voyage en train

De leur passé anglais, les Sri-Lankais ont gardé le goût du rail et des gares vintage. De la capitale Colombo à Kandy, le voyage à travers les montagnes et les rizières dévoile une île sous sa plus belle couture.

En voiture !

Vous êtes habitué à l’Inde ? Vous trouverez lors d'un séjour au Sri Lanka plein de similitudes. L’anarchie de la circulation urbaine, la virtuosité des tuks-tuks, l’activité commerciale jamais prise en défaut, l’embrouillamini de couleurs et d’odeurs… Normal, à Colombo, l’Inde n’est qu’à quelques encablures et les ressemblances sont évidentes.

Il y a pourtant une manière de quitter ce délicieux chaos sans perdre la trame de cette île douce et fervente, à l’affabilité légendaire : prendre le train. Des colons anglais, le pays a hérité un réseau de lignes ferroviaires toujours exploité. Celle qui part à l’assaut du cœur de l’île et de Kandy est la plus romantique.

Colombo, gare du Fort. Une longue façade blanche façon colonial ; un grand hangar métallique de type Eiffel ; la symétrie des escaliers de quais ; des horloges d’un autre temps ; des panneaux old fashion. Le train de Kandy est là, dans sa livrée rouge un peu terne, fenêtres à glissières ouvertes. A l’intérieur, des femmes en sari, bien sûr ; des enfants braillards ; des sacs et des valises d’un autre âge. Sur le quai, un contrôleur à casquette, en uniforme olivâtre, tente d’organiser les arrivées. Plus débonnaire qu’efficace.

La plupart des clients a pris place dans les wagons de 2ème classe, rustiques avec leurs sièges en bois mais c’est là que la vie bât et qu’il faut s’installer. Pour une somme dérisoire, on s’y assoie entre deux familles sri-lankaises, de préférence côté droit, les plus beaux panoramas sont à venir.

3h30. C’est le temps qu’il faut pour rejoindre Kandy depuis la capitale, par le « rail des montagnes ». Tiré par la locomotive diesel « Class W3 673 », le tortillard laisse Colombo derrière, non sans avoir livré une image fugace de dagoba blanc, symbole architectural de la religion bouddhiste.

Train de sénateur, laissant le temps de partager la vie villageoise. Après la gare de Rambukkana, l’intérêt grimpe d’un cran. Les paysages se font profonds, la végétation s’épaissit. Au passage d’un village, une procession. Des femmes aux dents étincelantes, des tissus colorés, des parapluies… Fête religieuse, réunion familiale ? Nous n’en saurons rien, juste regarder la beauté du spectacle.

Les feuilles de bananiers frôlent les wagons, le train ralentit au passage d’une route, fermée par une barrière en fer jaune et noire, dérisoire protection. Un homme en sari et chemisette, peau cuivrée par les gênes et le soleil, attend de traverser. Plus loin, une vision du 19ème siècle : dans une gare à aiguillages dont nous avons oublié le nom, des locomotives à vapeur rouges et noires crachent une fumée grise. Elles sont parfaitement entretenues, comme si l’on voulait voir perdurer cette technologie d’un autre âge qui fit les beaux jours de Ceylan, tout en sachant ses jours comptés.

Le train poursuit sa course à l’est. Entre deux frondaisons, le regard s’ouvre sur des monts forestiers, des collines à théiers, la vie paysanne. Encore des rizières, des bananiers, des hévéas, des manguiers... Le végétal explose.

La traversée des villages est à la mesure de la convivialité qui règne à bord. Voyageurs aux sourires spontanés, politesses échangées quai après quai… la gentillesse et la sagesse sont infinies. Et partout ces écoliers à peau brune dont l’impeccable uniforme blanc-bleu préserve des différences.

On comprend que lord Mountbatten, commandant en chef des forces alliées en Asie du sud-est, pendant la guerre 39-45, ait choisi d’installer son quartier général à Kandy, plutôt qu’à Delhi. Son train personnel, le Viceroy Train, emportait depuis Colombo cet épicurien tout feu tout flamme vers les douceurs de Kandy, d’où il pouvait dicter ses ordres dans tout le sous-continent.

L’arrivée à Kandy marque la fin de l’étape. Dans la moiteur tropicale, la dernière capitale du royaume, entourée de collines, livre son sage plan d’eau bordé par le temple de la Dent, haut leu du bouddhisme cinghalais. Lorsqu’aux aurores, les mélopées des bonzes s’élèvent au dessus de la brume, c’est comme un parfum de volupté qui s’échappe vers le ciel.

Les touristes en mal d’exotisme peuvent aussi réserver une place à bord des trains de luxe qui circulent au Sri Lanka : le Viceroy Special ; le Viceroy II ; l’Hitachi Train. Autant d’escapades magiques avant ou après avoir les délices des plages et des hôtels du secteur de Bentota, le Riu Sri Lanka, The Palms, le Centara Ceysand... Ceylan, une île à l’exotisme irremplaçable.

Dernière mise à jour : 19/02/2019

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